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L’interview : Daniel Hauger president du reseau Gesat

L’enquête | L’interview | publié le : 26.01.2016 | L. G.

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L’interview : Daniel Hauger president du reseau Gesat

Crédit photo L. G.

« Les entreprises peuvent s’aider d’une norme NF pour améliorer leurs achats auprès du STPA »

Qu’apporte la norme NF X 50-842 ?

Cette norme est issue d’un travail collaboratif mené par de nombreuses grandes entreprises privées et publiques et des dirigeants d’établissement et service d’aide par le travail (Ésat) et d’entreprise adaptée (EA). Elle propose à chaque étape de la relation client-fournisseur des clés pour construire une relation durable et équilibrée dans un cadre de confiance réciproque. Elle est originale, car elle ne donne pas d’obligations, mais plutôt une méthodologie de travail au STPA et aux donneurs d’ordre.

C’est un bon point de départ pour engager un partenariat avec une structure. Cette norme offre un cadre d’engagements communs, ce qui facilite les relations. Plus globalement, elle est un formidable outil pour faciliter le développement de partenariats durables entre les Ésat et EA et leurs clients et ainsi garantir l’insertion par le travail des personnes en situation de handicap. Elle donne les bases essentielles pour mener une démarche d’amélioration continue donnant confiance, non seulement aux clients mais également aux structures du secteur du travail protégé et adapté dans leurs capacités à monter en compétences.

Comment analysez-vous le fait que seules 4 % des personnes interrogées dans le cadre de votre observatoire utilisent cette norme ?

Les normes peuvent apparaître comme des contraintes. Il est important de les rendre très pratiques. Et c’est ce que nous avons souhaité faire en créant un outil d’autodiagnostic que les acheteurs et les services de RH peuvent compléter en ligne. En une quarantaine de propositions, il permet de faire le tour des questions à se poser avant d’engager un partenariat avec un Ésat ou une EA. Il peut servir de check-list et être une étape décisive vers des relations pérennes avec des évolutions possibles vers des démarches de certification ISO, si chacune des parties donne un sens à cet engagement.

Que faudrait-il faire pour que cette norme soit plus connue et plus utilisée ?

Continuer à communiquer et mieux donner envie de la découvrir, car cette norme est encore relativement récente. De plus, elle est nouvelle sur ce type de partenariat. Si elle n’est pas encore très utilisée, on constate néanmoins qu’elle suscite de l’intérêt auprès des entreprises. En effet, près de la moitié des répondants à l’observatoire du Gésat sont intéressés par une formation pour mieux la connaître (49 %). C’est un sujet auquel les entreprises sont particulièrement attentives, ayant conscience que ce sont les bonnes pratiques qui leur permettent d’enrichir leurs collaborations et de développer ainsi leurs achats auprès des secteurs du travail protégé et adapté.

Auteur

  • L. G.