« Onze métiers vont transformer nos entreprises en 2030 », explique Florence Poivey, présidente de la Fédération de la plasturgie et des composites (3 800 entreprises, principalement des PME, 136 000 salariés), pour résumer un travail prospectif de la branche rendu public la semaine dernière. « Mais, comme ils dépassent la notion même de métiers, nous les appelons Ovni : occupations à forte valeur nutritive d’innovation. »

Quatre Ovni ont été identifiés comme ayant un impact particulièrement fort pour la plasturgie (les autres seront communs à toutes les industries ou transversaux à toutes les entreprises).

Les “bâtisseurs de ponts” (technicien ou ingénieur) créeront des produits en associant plusieurs technologies et des services. Les “réincarnateurs perpétuels” seront les ingénieurs créateurs des processus d’optimisation du recyclage permettant de « réincarner la matière ». Les “créateurs du vivant” (doctorants à la fois médecins, biologistes et experts en plastiques) feront le lien entre le plastique et le corps humain, pour « apprécier la bio-compatibilité et concevoir de nouveaux organes en plastique ». Les “trouble shooter” seront les dépanneurs du XXI^e siècle, techniciens multiculturels et pluri-techno.

Pour faciliter l’apparition de ces Ovni, la fédération va construire trois outils pédagogiques à partir de septembre 2016 : Plastic Academic sera une plate-forme pédagogique virtuelle proposant des formations online, une veille permanente sur les compétences, les métiers et les techniques. Track-up sera un dispositif de valorisation des savoir-faire et des certifications professionnelles de la branche. Et Polymer-Veilles, un processus d’apprentissage collaboratif autour de nouveaux prototypes.