En 2013, 8,7 % des salariés du secteur privé déclaraient être syndiqués, selon l’enquête conditions de travail de la Dares réalisée auprès de 36 000 salariés et publiée le 13 mai. C’est deux fois moins que dans la Fonction publique (19,8 %). Public et privé confondus, 11,2 % des salariés se déclarent syndiqués.

Dans le secteur marchand, le taux de syndicalisation est intimement corrélé à la taille de l’établissement : 5 % dans les PME de moins de 50 salariés (seuil pour la désignation d’un délégué) ; 11,5 % entre 50 et 199 ; 14,4 % au-delà de 200. Il varie également en fonction du secteur : 18 % dans les transports (incluant la SNCF, la RATP et Aéroports de Paris) ; 12,9 % dans la banque-assurance, marquée par une tradition syndicale ancienne ; 12,2 % dans l’industrie, malgré la perte de bastions.

A contrario, la construction et l’hôtellerie-restauration sont très peu syndiquées (4,1 %) ; dans ce dernier cas du fait d’une importante rotation de la main-d’œuvre, qui rend l’adhésion syndicale plus difficile.

À l’inverse, « la stabilité de l’emploi, l’insertion dans un collectif de travail, la connaissance de son environnement professionnel sont des facteurs propices » à la syndicalisation, relèvent les auteurs. Ainsi, 9,9 % des CDI sont adhérents, mais 2,1 % des CDD et 1,2 % des intérimaires. De même, on sera davantage syndiqué si on a de l’ancienneté dans l’établissement et qu’on est âgé.