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3 questions sur Thierry Vonfelt

Acteurs | publié le : 31.05.2016 | Mathieu Noyer

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3 questions sur Thierry Vonfelt

Crédit photo Mathieu Noyer

Le délégué régional du syndicat professionnel Syntec Numérique devient le premier président de Numeric’Emploi Grand Est. Cette association, créée en avril, va développer les initiatives de mise en adéquation des offres et demandes d’emploi du secteur, qui ont prouvé leur pertinence en Alsace depuis deux ans.

Quels sont les objectifs RH de Numeric’Emploi Grand Est ?

L’association a pour but de pérenniser et d’amplifier les activités de la commission recrutement que Syntec a mise en place en Alsace en 2014. Unique en France, l’instance rassemble des chefs d’entreprise qui vont préqualifier une demande d’emploi venant de personnes au chômage, de jeunes en décrochage ou encore de salariés du secteur ou en reconversion : le candidat est-il employable immédiatement ? Pas du tout ? Ou ses compétences sont-elles proches tout en requérant une phase d’adaptation ? Ce travail préparatoire est très précieux, notamment pour les TPE-PME jusqu’à 20 personnes, qui n’ont pas le staff RH pour l’effectuer. Ainsi, chaque dossier reçoit une réponse précise et factuelle, qui sera mise en rapport avec les offres d’emploi que nous recevons de nos entreprises.

L’éventuelle formation-mise à jour prend surtout la forme d’une POE [préparation opérationnelle à l’emploi] collective et thématique de trois mois avec Pôle emploi, financée par l’Opca Fafiec. Nous en avons organisé sept, et les cinq terminées débouchent sur un taux d’insertion de 70 %, en quasi-totalité des CDI décrochés dans les trois à six mois. Au total, la commission a analysé 920 profils depuis l’origine, et 61 personnes ont retrouvé un poste.

En prenant la suite de la commission recrutement alsacienne, quelle dimension supplémentaire l’association prend-elle ?

Nous allons étendre les activités à l’ensemble du grand Est – Alsace, Lorraine, Champagne-Ardenne – au second semestre prochain, et les demandes d’emploi feront l’objet d’une analyse mensuelle et non plus trimestrielle. Nous travaillons aussi à concevoir un dispositif pour l’insertion des publics peu qualifiés, qui pourrait consister en des missions de quelques mois.

Numeric’Emploi naît du rapprochement avec deux partenaires, le cluster Rhénatic et l’association Alsace Digitale. Il renforcera ses liens avec les établissements d’enseignement supérieur, Pôle emploi, la région, l’Apec et les structures d’insertion. Ses prestations, RH et autres, bénéficieront à toute entreprise de la branche, qu’elle soit adhérente ou non de Syntec. Notre syndicat sera là pour garantir la finalité collective. En somme, que les travaux ne servent pas aux seuls besoins d’une ou deux sociétés.

La tension sur le recrutement se confirme-t-elle dans votre branche ?

Oui. Au niveau national, Syntec Numérique prévoit 39 000 recrutements rien que de cadres – création de postes et remplacements de départs –, un chiffre en constante hausse depuis 2013.

Le grand Est participera à la dynamique. Ses effectifs ont augmenté de 2,2 % par an depuis 2009 pour atteindre 11 600 salariés fin 2014 dans la branche stricto sensu, et 23 100 informaticiens avec les autres secteurs utilisateurs. L’Alsace, qui concentre 60 % des effectifs, a recensé plus de 1 000 projets de recrutement l’an dernier, pour un nombre de demandeurs d’emploi de même ordre dans la branche.

Auteur

  • Mathieu Noyer