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Édito

Du temps à négocier

Édito | publié le : 15.11.2016 | Guillaume le Nagard

Avec la réforme du licenciement, la question du temps de travail traitée par la loi El Khomri a été l’une des plus disputée. C’est d’ailleurs sur ce thème notamment que trouvera à s’exercer la nouvelle architecture des règles applicables, qui renforce la primauté de l’accord d’entreprise. Plusieurs dispositions ont de quoi susciter l’intérêt des employeurs : la négociation du taux de majoration des heures supplémentaires qui peut, par accord d’entreprise, être réduit à 10 % pour les premières heures au lieu de 25 % – et sans validation préalable de la branche ; la négociation d’une durée du travail hebdomadaire maximale temporairement relevée à 46 heures, ayant pour effet de reculer le déclenchement de la majoration ; le forfait-jours dont le cadre est sécurisé ; la pluriannualisation du temps de travail ou encore les accords de préservation ou de développement de l’emploi…

Une nouvelle donne, à coup sûr ; mais pour un éventuel big bang, il faudra attendre. Le sujet est particulièrement sensible, et la nécessité de disposer d’accords majoritaires à dater de janvier prochain ou de passer par des référendums le rend plus délicat encore. D’autre part, les modalités d’assouplissement des 35 heures sont déjà nombreuses et ont souvent été patiemment négociées dans les grandes entreprises.

Pour l’heure, seules quelques branches et entreprises ont choisi de prendre les devants. Ailleurs, directions et syndicats fourbissent leurs armes en vue de ce qui devrait devenir un des thèmes majeurs de la négociation sociale.

Auteur

  • Guillaume le Nagard