Le facteur humain déjà essentiel dans une économie de service est déterminant dans celle du savoir. Or il est souvent négligé par les entreprises qui auraient le plus intérêt à l’exploiter. Mais qui dit facteur humain dit aussi motivation au travail. La performance économique est donc liée au climat social dans l’entreprise. Michèle Veyssière, psychologue du travail, et Roland Robeveille, enseignant en master RH et management, expliquent comment créer un cercle vertueux qui alimente la performance par le bien-être, et celui-ci par la consolidation de la performance seule susceptible d’apporter la sécurité indispensable à la cohésion des équipes dans un monde concurrentiel. Les auteurs pointent le rôle essentiel des managers comme animateurs d’équipes. Ils insistent aussi sur le support que devrait leur apporter la fonction RH. Fonction, il est vraie coincée aujourd’hui entre une logique financière de réduction des coûts, les décisions stratégiques du top management et une éventuelle ambition sociale qu’elle a beaucoup de mal à incarner auprès des salariés.