Le manque de neige est un manque à gagner pour les saisonniers dans les stations de ski. Et la CGT s’en inquiète. « De 30 % à 40 % d’entre eux devaient être embauchés au début de la saison, le 17 décembre, et ils ne le sont toujours pas », déplore Antoine Fatiga, responsable national CGT en charge de cette population. Entre 200 000 et 300 000 saisonniers travaillent l’hiver dans les massifs français, dont 120 000 dans les Alpes. Dans l’Isère, en Savoie et en Haute-Savoie, 40 000 sont actuellement sans travail.
Le syndicat, préconise la mise en œuvre systématique de « l’activité partielle », nom du chômage partiel dans le secteur. Cette procédure permet au saisonnier, après embauche, de toucher le smic, l’employeur étant aidé par l’État à hauteur de 70 % de la rémunération brute horaire. La CGT a donc rencontré le préfet de Savoie le 27 décembre, pour qu’il incite les employeurs à anticiper ce dispositif plutôt qu’à le retarder, ou à ne pas recruter des salariés déjà précaires. Et il a fait de même auprès de tous préfets concernés.
Il leur a également réclamé le respect de la convention collective des remontées mécaniques, qui impose aux employeurs de fixer une date butoir d’embauche du saisonnier dans les contrats de travail, même si l’activité est fortement réduite ou nulle. Une date décidée au cas par cas et qui n’est pas la même partout, seules les stations ayant moins de 20 salariés étant exonérées de cette disposition.
Des revendications d’autant plus légitimes pour Antoine Fatiga, que « lorsque l’enneigement est faible, il y a davantage de travail pour préparer les pistes ».
