DANS CET ESSAI dirigé par Marc Deluzet, ancien responsable syndical à la CFDT, la fondation Jean-Jaurès exhorte les entreprises à changer leur rapport au travail. Individualisation, perte de sens, réorganisations brutales : le travail est en crise, estime le think-tank proche du PS. Obsédée par le contrôle, « l’entreprise ne s’intéresse plus qu’aux résultats et a oublié l’acte de travailler ». La fondation prône donc d’aller vers des organisations du travail qui remettraient l’expertise des salariés au centre des décisions, et de leur donner plus d’autonomie. Et de citer notamment les groupes de travail coopératifs, le modèle de l’entreprise libérée ou la pluralité des modes de management, décidés par les cadres de proximité.

L’essai est assez critique sur le numérique « qui ne doit pas accélérer le travail contraint mais être réellement collaboratif ». Sur le plan politique, il faut aller vers plus de souplesse, estime la fondation. Elle préconise de développer un dialogue social plus « horizontal », voyant d’un bon œil la loi El-Khomri et relevant l’intérêt des accords d’entreprise associant réorganisation du temps de travail et télétravail. Un point de vue dans l’air du temps…