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Jeunes diplômés : Au travail, les Z aiment les contacts en face-à-face

La semaine | publié le : 13.06.2017 | M.-M. S.

Flexibles, ambitieux, lucides, les jeunes futurs diplômés 2017 boudent les gros employeurs, selon l’enquête d’Accenture publiée le 7 juin. Hyper-connectés, ils se révèlent friands de relations humaines. Éclairage.

Ce n’est guère une surprise ! L’étude « Place à la génération Z », menée par Accenture Strategy auprès de 1 000 futurs diplômés 2017 d’écoles ou d’universités*, confirme qu’ils ne sont pas massivement attirés par les grandes entreprises. Seuls 25 % d’entre eux en font un premier choix. Une désaffection qui diminue toutefois avec la maturité professionnelle puisque, parmi les jeunes qui comptent un ou deux ans d’expérience, 33 % préfèrent les grandes structures.

Optimisme.

Plus inattendu, l’optimisme des digital natives quant au niveau de rémunération et au job auquel ils peuvent prétendre : 79 % espèrent obtenir un salaire annuel supérieur à 25 000 euros, alors que seuls 69 % des deux promotions précédentes ont obtenu cette somme. De même, 77 % ambitionnent de décrocher un emploi dans les six mois, alors que 71 % des diplômés 2015 et 2016 y sont parvenus. En outre, 69 % pensent travailler dans leur domaine d’études, contre de facto 63 % pour leurs aînés.

En revanche, ces bizuths font preuve de pragmatisme : 91 % ont examiné les débouchés offerts avant d’opter pour leur cursus, et 84 % sont prêts à déménager si le poste le nécessite. Par ailleurs, en quête de compétences pratiques, 83 % s’attendent à ce que leur premier employeur continue à les former, même si la majorité a déjà effectué des stages étudiants.

De surcroît, à choisir entre deux sociétés, plus de la moitié (55 %) préférerait intégrer celle qui offre un environnement de travail épanouissant et collaboratif. « Il semble que l’engouement pour la culture start-up soit un peu passé – elle ne captive que 12 % de la promotion 2017 – et que les grandes entreprises soient les mieux placées pour répondre à leurs attentes, notamment l’envie d’apprendre tout au long de la carrière », observe Céline Laurenceau, directrice exécutive au sein d’Accenture Strategy. À elles, donc, de saisir la balle au bond et de repenser leur marque employeur !

Qualités humaines.

Autre information qui bouscule les idées reçues : les Z ont soif de relations humaines. « Cette génération a grandi avec Internet, elle est ultra-connectée, poursuit la dirigeante. Mais, pour ces jeunes, l’enjeu est moins de s’adapter aux nouvelles technologies que d’acquérir des compétences relationnelles, et autres expertises davantage fondées sur les qualités humaines. »

Des savoir-faire à développer.

En effet, bien que 78 % déclarent avoir été bien préparés aux emplois numériques actuels, et 72 % avoir suivi des cours liés à l’informatique (web, réseaux, programmation), beaucoup estiment devoir améliorer leurs savoir-faire et savoir-être en matière de communication (34 %), de management (28 %), de langues étrangères (28 %). Et, pour plus d’un tiers, les échanges directs, réels, en face-à-face avec leurs collègues, sont essentiels, bien loin devant l’utilisation des outils digitaux (21 %), des courriels (13 %), des réseaux sociaux (10 %), des visioconférences (8 %). Selon eux, leur capacité à communiquer et à résoudre des problèmes est leur meilleur atout pour séduire les employeurs.

* 1 005 jeunes français de la promotion 2017 et 1 000 diplômés 2015 et 2016 âgés de 18 à 24 ans interrogés en février dont 1 534 issus des universités et 471 des grandes écoles de commerce ou d’ingénieurs.

Auteur

  • M.-M. S.