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Canada : La certification Well, Rolls des normes du bien-être

Sur le terrain | International | publié le : 03.10.2017 | Ludovic Hirtzmann

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Canada : La certification Well, Rolls des normes du bien-être

Crédit photo Ludovic Hirtzmann

Une nouvelle certification a le vent en poupe. Axée sur le bien-être des salariés, mais aussi sur la qualité environnementale de leur lieu de travail, elle a été choisie par plusieurs grandes entreprises, et d’autres sont en liste d’attente.

C’est la Rolls Royce du bien-être dans un environnement de travail. La certification Well, gérée par l’International Well Building Institute (IWBI), « vise à améliorer la santé humaine et le bien-être en milieu bâti », selon l’institut. L’IWBI délivre une certification après avoir mesuré que les immeubles d’une entreprise respectent un ensemble de standards sur la santé et le bien-être des personnes qui y travaillent. Parmi les prérequis : la qualité de l’air, de l’éclairage, une saine alimentation et nutrition, le bien-être psychologique, le confort physique, l’eau de bonne qualité et la création d’un environnement naturel.

Les immeubles sont construits en respectant des normes environnementales. Pionnière au Canada dans l’adoption de la certification Well, la banque Toronto Dominion (TD) a obtenu la première ce standard dans le pays en juin 2016. Depuis, cinq sociétés ont été officiellement certifiées et une quinzaine d’autres attendent de l’être. Parmi celles-ci, Humaniti est le premier projet Well au Québec. Cet immense centre qui vise la certification Well comprendra des entreprises, des logements et des boutiques au centre-ville de Montréal.

Bureaux de rêve

Parmi les endroits de rêve où travailler, le courtier CBRE Canada qui compte 1 800 collaborateurs dans le pays et dont le bureau de Vancouver a obtenu la certification Well est le plus attrayant. Situé sur les rives de la baie de Vancouver, il permet aux salariés de voir à la fois l’océan Pacifique, les cimes enneigées des montagnes à l’année et le ballet des hydravions qui décollent. CBRE a conçu plus de 100 points de bien-être pour ses employés : chaises et bureaux ergonomiques, lumière naturelle, accès à des salles de gymnastique, des outils technologiques pour réduire le bruit environnemental.

La certification Well ne se limite pas au bien-être des salariés. En améliorant la qualité de l’air et en réduisant les sources de pollution, celle-ci réduit l’absentéisme et accroît la productivité. Laquelle, selon le World Green Building Council, augmente jusqu’à 11 % supplémentaires dans un environnement certifié Well. C’est ce qu’a remarqué la direction de Teknion, une entreprise de Toronto fabriquant du mobilier de bureau. « Nous nous donnons les moyens d’augmenter la valeur des biens immobiliers, d’économiser en frais de personnel et d’améliorer l’expérience, la santé et le bien-être des occupants. En mettant l’accent sur les principes Well, Teknion se place encore une fois à la pointe de l’innovation en bâtiment durable et sain », assure la directrice des programmes de développement durable de Teknion, Tracy Backus. « Des sondages auprès des employés après l’implémentation de la certification confirment (le bien-fondé) de la stratégie Well. Les salariés sont plus satisfaits et heureux sur tous les plans », confie Mark Harris, le porte-parole de Teknion.

Certaines provinces très dynamiques, comme la Colombie-britannique (CB), font face à un défi. Le taux de chômage à Vancouver est très bas (5,3 %) et l’enjeu de la fidélisation des salariés est central. Depuis sa certification Well, CBRE Vancouver aurait réduit son turn-over d’un tiers et doublé ses embauches. L’autre défi pour des grandes entreprises comme la TD est conserver l’harmonie parmi ses dizaines de milliers d’employés. Si quelques centaines de privilégiés bénéficient de Well au siège social, les 78 000 autres salariés sont confinés dans de petites agences pas toujours reluisantes. Au point que la responsable de la communication du projet à la TD, Alison Ford, préfère ne pas « communiquer »… pour ne pas faire de jaloux parmi ses collègues.

Dans les médias

LA PRESSE. Le cannabis inquiète le secteur du bâtiment

La vente et la consommation de marijuana seront légalisées au Canada le 1er juillet 2018, jour de la fête nationale ! Cette légalisation préoccupe les entrepreneurs de la construction, qui assurent qu’ils feront respecter une « tolérance zéro » pour la consommation de cannabis. Les syndicats ont tenu des paroles plus ambiguës. La Presse, 24 septembre 2017, cyberquotidien, www.lapresse.ca

LE DEVOIR. Vers la fin des primes au bilinguisme pour les fonctionnaires

L’opposition de gauche (Néodémocrates) et indépendantiste (Bloc québécois) à la chambre des communes à Ottawa s’insurge contre un rapport gouvernemental qui préconise la fin des primes au bilinguisme pour les fonctionnaires fédéraux. L’abolition de cette prime annuelle de 800 dollars, préconisée par un haut fonctionnaire anglophone, affaiblirait l’usage du français selon l’opposition. Le Devoir, 20 septembre 2017, quotidien montréalais indépendantiste, www.ledevoir.com

Auteur

  • Ludovic Hirtzmann