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Baromètre : Pour un DRH sur six, la réforme a simplifié le droit à la formation

L’actualité | publié le : 24.10.2017 | Hugo Lattard

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Baromètre : Pour un DRH sur six, la réforme a simplifié le droit à la formation

Crédit photo Hugo Lattard

Selon le baromètre annuel Cegos, la formation tout au long de la vie est pleinement ancrée dans les mentalités. La progression du digital est une évidence. Le CPF reste perçu comme un levier efficace pour la qualification des salariés.

Cegos, le leader de la formation professionnelle, a présenté, le 17 octobre dernier, les résultats de son baromètre annuel. Une enquête réalisée en juillet, auprès de 180 DRH ou responsables formation de moyennes ou grandes entreprises, et 1 129 salariés. Dans ce sondage, Cegos a interrogé cette année encore la perception de la réforme de la formation professionnelle, impulsée il y a trois ans. Il ressort toujours une perception « globalement positive » de la réforme, indique Mathilde Bourdat, manager Offre et expertise pour le groupe Cegos. Près d’un DRH sur six (57 %) pense que la réforme a simplifié le droit à la formation. Et qu’il s’agissait somme toute d’ » une bonne loi ». Ces deux appréciations positives étant cependant en léger recul depuis l’an dernier. Dans le détail, « ce sont plutôt les grosses entreprises qui ont répondu positivement sur la réforme », précise Mathilde Bourdat, chargée au sein de Cegos d’instruire les formateurs et les responsables formation.

Le Compte personnel de formation

Principal volet de la réforme, le Compte personnel de formation (CPF), entré en vigueur au 1er janvier 2015. Selon le baromètre Cegos, le CPF est vu par les DRH comme « un levier plutôt efficace » pour la professionnalisation et la qualification des salariés de l’entreprise. Du côté des salariés, le CPF connaît même aujourd’hui un plébiscite ou presque. Plus des deux tiers (69 %) d’entre eux disent connaître le dispositif ; 87 % pensent que le CPF aide à développer leurs qualifications et 75 % à maintenir leur employabilité. Avec « de nettes différences de perception selon les catégories socio-professionnelles », relève Mathilde Bourdat. « Ce sont principalement les employés et les ouvriers qui voient le CPF comme un levier de qualification et de maintien dans l’emploi », précise-t-elle. « Dans les entreprises, pourtant, avec le CPF, on observe que la grande majorité des dossiers ne relèvent pas de formations qualifiantes, mais certifiantes », a nuancé Mathilde Bourdat. Et bémol, seulement 61 % des salariés considèrent que le CPF est facile à mobiliser au sein de leur entreprise. Quoi qu’il en soit, l’assimilation du CPF a été « plus rapide que celle du DIF », constate Mathilde Bourdat. Le Compte personnel d’activité (CPA), lui, reste encore moins connu des salariés, seulement d’une courte majorité d’entre eux (51 %).

L’importance de la formation tout au long de la vie est maintenant pleinement entrée dans les mentalités. 78 % des sondés par Cegos adhérent fortement à cette idée. 65 % des collaborateurs considèrent que la responsabilité de cet impératif est partagée entre l’entreprise et le salarié. Reste que 27 % des salariés seulement se disent prêts à financer eux-mêmes une partie des coûts d’une formation, un effort que les cadres sont davantage prêts à consentir.

Apprendre à tout moment

L’idée que la formation puisse être réalisée hors du temps de travail progresse nettement (64 %, +13 points en deux ans). En matière de formation, pour les DRH, le principal enjeu est de mettre à disposition des salariés des moyens pour apprendre « à tout moment, selon leurs besoins ». Suivant de plus en plus la logique selon laquelle « les salariés vont pouvoir activer eux-mêmes les éléments de leur formation », décrypte Mathilde Bourdat. Vient ensuite « le renforcement du lien entre la politique formation et la stratégie de l’entreprise ». Selon le baromètre, salariés et DRH expriment globalement un point de vue positif sur les formations suivies. Mais attention, la transposition opérationnelle, qui permet de passer de la formation à la compétence, laisse à désirer. Seuls 30 % des salariés considèrent avoir « tout à fait » eu l’opportunité de mettre en œuvre les acquis de formation pour leur travail dans l’entreprise.

Auteur

  • Hugo Lattard