Combien de jours de congé me reste-t-il à poser ? Quel est mon solde de RTT ? Quand puis-je monétiser mon compte épargne temps ? Quelle est la date limite pour l’envoi des notes de frais ? Quel est le montant actuel de l’indemnité kilométrique ? Ces questions, les assistants RH les entendent plusieurs fois par journée. Des demandes récurrentes qui peuvent aujourd’hui être prises en charge par des chatbots. Bots car il s’agit de robots et chat car ils utilisent la messagerie instantanée – comme Messenger de Facebook – pour converser avec les humains. Ces agents conversationnels tiennent un dialogue, certes sommaire, mais suffisant pour répondre 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 aux demandes les plus courantes. Ces chabots permettent ainsi d’automatiser un certain nombre de processus à faible valeur ajoutée et de décharger les assistants RH qui peuvent se consacrer à des tâches plus nobles. Ils s’adressent tout particulièrement aux DRH des grands comptes qui croulent sur le flux des demandes. Le chatbot bénéficie des apports de l’intelligence artificielle et plus particulièrement du traitement automatique du langage naturel. En isolant les mots-clés et en les associant au contexte de la phrase, il va saisir le sens de la requête puis chercher la réponse dans une base de connaissances. Basé sur les technologies de l’apprentissage automatique (machine learning), l’assistant intelligent améliore au fil du temps la pertinence de ses réponses. Et s’il sèche, il passe la main à un opérateur humain.

Le robot ne se limite pas à suppléer les équipes support de la DRH, il intervient de plus en plus dans les phases de recrutement. Adecco (travail temporaire) et Alten (ingénierie) l’utilisent pour guider le candidat vers l’offre d’emploi la plus adéquate par rapport son profil. Il est ensuite redirigé vers le site emploi où il pourra postuler. Le chatbot de 3 X Consultants, cabinet de conseil en ressources humaines, s’assure, lui, que le postulant va adhérer à la culture d’entreprise en lui posant une série de questions. Pour sa part, le robot de la startup Pipplet fait passer un test d’anglais aux postulants. Le cabinet d’audit et de conseil Mazars coache les candidats en leur donnant des conseils, en vue notamment de se préparer à un entretien d’embauche. Comme on le voit, ces recruteurs virtuels accompagnent pour l’heure les candidats dans leur recherche d’emploi. Demain, ils pourraient effectuer un premier tri dans les candidatures, par une analyse sémantique du CV et de la lettre de motivation, avant de passer la main à des chargés de recrutement faits de chair et d’os.