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Les non-qualifiés toujours plus exclus de l’emploi

L’actualité | publié le : 18.12.2017 |

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Les non-qualifiés toujours plus exclus de l’emploi

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Que le taux d’emploi diffère beaucoup selon le diplôme, ce n’est pas une surprise. Mais ces différences, depuis trente ans, n’ont cessé de se creuser. C’est le principal enseignement du focus que la Dares a consacré à ce sujet. Pour étudier l’emploi en fonction du diplôme, la Dares s’est intéressée aux 25-49 ans, excluant de son champ les séniors. « Sur une longue période, alors que les taux d’emploi des diplômés du supérieur augmentent, ceux des moins diplômés sont plutôt stables ou en baisse », observe Selma Mahfouz, directrice de la Dares. « Depuis 2008, ces différences s’accentuent : entre 2008 et 2017, les taux d’emploi des non-diplômés et des titulaires du brevet baissent sensiblement, d’environ 12 points. Alors que, dans le même intervalle, malgré une légère baisse au moment de la crise, celui des diplômés du supérieur est resté stable », a détaillé Selma Mahfouz, lors des Rendez-vous de Grenelle, mardi 12 décembre. Dès lors, les écarts n’ont fait que s’accentuer. En 2008, parmi les 25-49 ans, le taux d’emploi des titulaires d’un diplôme plus élevé que bac était supérieur d’environ 20 points à celui des non-diplômés. En 2017, cet écart a augmenté de 13 points, pour s’établir à 33 points. Les non-diplômés peinent toujours plus à accéder à l’emploi. De 70 % au début des années 80, leur taux d’emploi se situe désormais à peine au-dessus des 55 %. L’augmentation générale du niveau de diplôme de la population active fait certes que les non-diplômés sont moins nombreux aujourd’hui. Mais au risque de voir se concentrer toutes les difficultés d’accès à l’emploi dans cette population, s’est inquiété Xavier Timbeau, économiste de l’OFCE. Pour Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, cette réalité appelle un meilleur ciblage des contrats aidés.