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Mobilité : Le covoiturage, un bon plan

L’actualité | publié le : 15.01.2018 |

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Mobilité : Le covoiturage, un bon plan

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Depuis le 1er janvier, les entreprises doivent bâtir un plan de mobilité et promouvoir tous les types d’alternatives à l’autosolisme : vélo, transports en commun, travail à distance, flexibilité horaire, covoiturage entre collaborateurs.

Avec la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV), le gouvernement veut réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990 et de 75 % d’ici à 2050. Pour inciter les entreprises à s’engager dans cette transition, il exige que toute entreprise de plus de 100 collaborateurs – situés sur un même site et concernés par un plan de déplacements urbains (PDU) – élabore un plan de mobilité. Pour Marc Deville-Marache, directeur BtoB et partenariats d’iDVRoom, le covoiturage peut être l’un des éléments essentiels de ce plan.

Ainsi, toutes les entreprises ou organismes publics – de plus de 100 personnes – doivent engager des programmes d’actions pour promouvoir des modes de déplacements alternatifs à la voiture individuelle, notamment le covoiturage. Pour cela, elles doivent mettre en place de bonnes pratiques et/ou des outils pour faciliter les échanges entre salariés : tableaux d’affichage, intranet de l’entreprise, plateforme dédiée, etc. C’est dans cette optique, par exemple, qu’Orange propose aux salariés de son site Orange Gardens, basé à Châtillon (Hauts-de-Seine), l’accès à un service de covoiturage pour leurs trajets domicile-travail.

Au-delà du covoiturage intra-entreprise, ce mode de transport peut être envisagé pour des collectivités locales, des pôles ou des zones d’activités accueillant plusieurs centaines de TPE et/ou PME. Ainsi, avec ses 150 entreprises sur un même site, le port de Boulogne-sur-Mer, par exemple, rencontre une vraie problématique de déplacements et de stationnement avec 5 000 personnes qui, chaque matin et soir, arrivent et repartent de leur lieu de travail. Créer une communauté de covoiturage en regroupant toutes ces entreprises est une démarche non seulement écologique mais aussi économique. Le partage des frais liés à l’essence, à l’usure de la voiture, voire aux péages, réduit considérablement la facture en fin d’année et les usagers peuvent économiser jusqu’à 160 euros par mois (une somme calculée sur la base d’un trajet quotidien aller-retour de 60 km avec un prix de revient kilométrique de 0,2 €/km).

Des initiatives incitatives

Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), au-delà de deux changements de lignes par trajet en transports en commun, les Français préfèrent prendre leur voiture. Aussi, pour initier le mouvement et les inciter à l’autopartage, la région Ile-de-France a décidé de subventionner les covoitureurs (lire l’article page suivante).

Ainsi, du 1er octobre au 31 décembre 2016, les plateformes de covoiturage participant à l’opération « Tous ensemble pour le covoiturage » mise en place par Ile-de-France Mobilités, ont déduit 2 euros du prix du trajet du passager ou accordé une prime de 2 euros à chaque conducteur.

Pour convaincre les plus réticents, ceux qui craignent, par exemple, de ne plus trouver de covoitureur en cas de réunions tardives, certaines plateformes proposent également une garantie retour et prennent ainsi en charge le paiement d’un taxi à hauteur de 70 euros. Ailleurs, des bons d’achats peuvent être offerts aux premiers utilisateurs de plateformes dédiées au covoiturage en entreprise.

Cette nouvelle mobilité s’inscrit aussi dans la volonté de certaines entreprises d’afficher une image « verte » pour répondre aux exigences de bien-être des salariés et de respect de l’environnement. En quête d’une image écoresponsable, les mairies et collectivités locales font également du covoiturage un enjeu citoyen. Elles proposent notamment aux personnes âgées de leurs communes des services de covoiturage de proximité pour les accompagner dans leurs divers déplacements.

Si, à ce jour, ce plan de mobilité est incitatif et non coercitif, des mesures de rétorsion pourraient s’appliquer à l’avenir comme l’interdiction d’accès à certains appels d’offres pour les entreprises qui ne l’auraient pas mis en place…