En 2017, la balance commerciale de la France s’est nettement dégradée. Avec un déficit commercial qui a atteint 62,3 milliards d’euros, après 48,3 milliards, en 2016, selon les chiffres des Douanes publiés le 7 février. Cette dégradation, la plus forte depuis 2011, est principalement imputable à une hausse de la facture énergétique. Plombé par la remontée des cours du pétrole, après des années de baisse, le solde énergétique est passé de – 31,5 milliards d’euros en 2016, à – 39 milliards d’euros l’an dernier. Tandis que le déficit manufacturier s’est lui aussi accru. Pour atteindre un nouveau record, à 40,6 milliards d’euros, en 2017, après 35,3 milliards d’euros, en 2016. Une tendance en lien cette fois avec l’accélération de l’activité économique en France, les biens intermédiaires, comme la chimie, les métaux, les composants électriques ou électroniques, étant incorporés dans la production. À noter que le déficit manufacturier s’est creusé « nettement plus en France » que chez ses voisins européens, ont précisé les Douanes. L’année 2017, qui a connu une reprise mondiale, s’est caractérisée par le dynamisme des échanges. Perceptible, en France, avec une hausse de 4,5 % des exportations, pour atteindre 473 milliards d’euros. Et une hausse de 6,8 % des importations, qui ont atteint 535 milliards d’euros. Les exportations françaises les plus vigoureuses ont été celles des biens intermédiaires, des véhicules et des produits agroalimentaires, selon les Douanes. Tandis que les livraisons aéronautiques ont fléchi « du fait de difficultés dans le domaine de la fabrication coordonnée d’avions », ont détaillé les services de Bercy.