Trop de choses à faire. On reste plus tard, on se lève plus tôt, on sacrifie une partie de sa vie privée… Et si l’on adoptait quelques astuces pour travailler mieux ?

L’objectif, on y pense au départ, mais pris dans le feu de l’action on le perd de vue progressivement. Il est prouvé que les personnes qui ne maintiennent pas clairement dans leur esprit pourquoi elles font les choses perdent davantage de temps. Par dispersion, par fatigue. Les demandes des autres s’engouffrent facilement dans ce terreau disponible ! Garder en tête son objectif final permet d’avancer plus concentré.

Dans la plupart des projets, 20 % des actions font 80 % des résultats. Les champions de l’efficacité personnelle commencent par ces actions à fort impact et grosse valeur ajoutée. Le reste n’est pas inutile, mais peut être réalisé avec un degré de qualité moindre. Le piège, c’est notre perfectionnisme, qui nous dicte de tout faire parfaitement. Commencer par les priorités est une règle d’or de l’optimisation de son temps.

La sagesse populaire nous rappelle que « la nuit porte conseil ». En fait, le sommeil fait bien mieux que cela. Lorsqu’on lui formule une intention le soir, il explore la nuit les possibilités créatives de la situation et nous indique au petit matin les résultats de son travail. Quoi de plus précieux pour trouver des pistes nouvelles ou sentir ce qu’il faut décider ? Fini « le petit vélo dans la tête » qui nous stresse et nous épuise, laissons notre sommeil déployer ses talents.

La vie de l’entreprise est faite de relations et de collaborations. Ces échanges ne sont pas toujours de longs fleuves tranquilles. Il faut s’impliquer pour défendre ses idées, agir avec diplomatie pour éviter qu’un projet ne passe à la trappe. Émotionnellement, c’est épuisant. Pour ne pas y laisser des plumes, l’astuce est de ne pas s’engager avec la même énergie sur tous les fronts. Choisissons nos batailles, celles qui nous semblent essentielles, et vivons les autres situations avec davantage de recul et de sérénité.

Être réactif sur tous les sujets n’est pas une bonne pratique d’efficacité. Certaines décisions nécessitent de ne pas se précipiter, afin que la réflexion mûrisse. Des situations peuvent même se dénouer d’elles-mêmes, pour peu qu’on leur laisse un peu d’espace. Il faut parfois avoir le courage de s’inscrire dans un mouvement lent, à contre-courant.

Certains disent « Tant que ça marche, ne te pose pas de questions ! ». C’est sûr, les automatismes font gagner du temps, ils sont là pour cela. Mais à force de répéter les mêmes façons de faire, on se rigidifie. Rester agile et ouvert nécessite de se remettre en question, de tester de nouvelles méthodes, et d’apprendre sans cesse. De quand date votre dernier apprentissage inspirant ?

On a passé collectivement les 50 dernières années à accélérer, il faut maintenant apprendre à alterner ses rythmes et à recharger durablement ses batteries. Dans un monde survolté, rester stable et en bonne santé est un atout.