Trois ans après l'annonce des 7 500 suppressions d'emploi, qui avait soulevé l'indignation générale, Michelin, à l'origine de l'amendement du même nom, qui prévoit une réduction du temps de travail avant tout licenciement, sort du rouge. Le groupe de Clermont-Ferrand envisage de recruter 1 000 personnes en France cette année (près de 2 500 dans le monde), dont environ 500 ouvriers et 200 cadres. Ces embauches sont dues, en partie, aux accords de RTT et de cessation anticipée d'activité. Le géant mondial du pneu avait, en effet, signé, en octobre 2001, une convention de cessation d'activité (CCA) pour les salariés âgés ayant exercé des métiers pénibles. Cet accord prévoit le départ de 4 900 personnes d'ici à 2006 et 2 000 embauches compensatrices.

Par ailleurs, Michelin doit achever, cette année, le programme de recrutements lié à l'accord sur les 35 heures, conclu en avril dernier, qui prévoyait 1 000 embauches, dont les trois quarts ont été réalisés en 2001. Les profils seront diversifiés, 60 % seront des jeunes diplômés, le reste des professionnels disposant d'une première expérience. Au total, Michelin emploie près de 130 000 personnes dans le monde, dont 31 000 en France. Parmi les cadres, 10 % travaillent en expatriation, dans cette entreprise qui réalise 85 % de son chiffre d'affaires à l'étranger.