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Crolles s'ouvre aux nanotechnologies

SANS | publié le : 23.04.2002 |

La "micro-valley", dans la région de Grenoble, a été choisie par Motorola, ST Microelectronics, Philips et TSMC pour accueillir leur nouveau complexe dédié aux nanotechnologies.

Quatre fabricants de composants électroniques, Motorola, ST Microelectronics, Philips et TSMC, se sont associés, la semaine dernière, pour créer un complexe de recherche et développement et de fabrication à Crolles, près de Grenoble, se dotant ainsi d'une plate-forme de développement pour leur projet consacré aux tranches de silicium de 300 nm. L'investissement, le plus important en France dans le domaine industriel depuis dix ans, s'élève à un peu plus de 2,1 milliards d'euros sur la période 2002-2005, et pourrait atteindre 2,8 milliards d'ici à 2008 sur le seul site de Crolles.

Les pouvoirs publics se sont fortement impliqués et participent au montage financier à hauteur de 543 millions d'euros (395 millions de l'Etat et 148 millions des collectivités locales) à l'échéance 2007. A l'inverse de ce qui s'était passé à Toulouse, avec Motorola, où les aides publiques avaient été assorties d'une contrepartie sociale : ne pas faire de plan social jusqu'en 2004 et maintenir l'activité jusqu'en 2006 (voir Entreprise & Carrières n° 611), les fabricants n'ont pris aucun engagement. Les pouvoirs publics espèrent, néanmoins, la création de 1 500 emplois directs et de 4 500 emplois indirects.

1 000 emplois directs pour Motorola

Les directions de Motorola et de ST Microelectronics, pour leur part, annoncent la création de 1 000 emplois directs dont 440 postes de chercheur et 560 d'ingénieur d'ici à 2005. Ces nouveaux salariés, qui devraient commencer d'arriver en septembre prochain, viendront s'ajouter aux 200 déjà en poste sur le site, actuellement en fin de construction, et aux 2 800 du précédent site, datant de 1992, désormais baptisé Crolles 1. Les fabricants comptent que ces 1 000 nouveaux emplois en créent 3 000 indirects (sous-traitants, commerces...). « Ce ratio de 1 pour 3 est couramment utilisé dans le secteur de la microélectronique », précise la direction de ST Microelectronics.

Proche du pôle universitaire

Même si les aides pu- bliques ont, sans doute, été un élément déterminant dans le choix du site, les fabricants préfèrent invoquer la proximité du Léti (Laboratoire d'électronique, de technologie et d'instrumentation), appartenant au Commissariat à l'énergie atomique (CEA), du pôle universitaire de Grenoble et de dix écoles d'ingénieurs, d'où sortent, chaque année, quelque 2 300 diplômés.

Ce nouveau complexe se traduira-t-il, pour autant, par des embauches locales ? Rien n'indique que les quatre fabricants fassent appel à des ressources externes. Motorola précise, ainsi, avoir ouvert des postes sur son intranet. Dans un premier temps, les créations de poste à Crolles devraient donc résulter d'un transfert de compétences.