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« L'épargne salariale offre une alternative à l'actionnariat salarié »

SANS | publié le : 23.04.2002 |

E & C : L'épargne salariale se porte bien, selon le dernier baromètre que vous avez réalisé avec Interépargne et JPMorgan Fleming. La conjoncture boursière chahutée et l'affaire Enron n'ont-elles pas réduit les ardeurs ?

T. D B. : En l'occurrence, l'affaire Enron pose plus précisément la question de l'actionnariat salarié. Il avait connu un ralentissement ces dix-huit derniers mois, mais, depuis janvier et février, l'intérêt pour les plans d'actionnariat salarié a repris. Les prix des titres sont encore bas, mais revenus à des niveaux acceptables. Stratégiquement, c'est le moment de proposer une partie du capital aux salariés.

Quant aux risques de la capitalisation, l'affaire Enron a diffusé l'idée qu'il ne fallait pas concentrer exagérément son épargne. Au-delà de l'actionnariat salarié, d'autres véhicules d'épargne salariale proposent l'alternative de fonds diversifiés.

En outre, avec ces fonds diversifiés, il y a peut-être, aussi, la perspective d'un rééquilibrage des pouvoirs entre les actionnaires et les sthakeholders, autres parties prenantes de l'entreprise.

E & C : Concrètement, comment cette recherche d'équilibre se traduit-elle dans l'offre faite aux salariés ?

T. D B. : Pour les grandes entreprises, construire une offre d'épargne attractive et équilibrée, partie intégrante d'une rémunération globale, constitue une stratégie d'image de marque employeur. L'épargne salariale permet de plus en plus d'arbitrages. Plus on offre d'actionnariat salarié, plus on doit offrir d'é- pargne salariale, qui donne le choix de se retirer ou de réintégrer tel ou tel fonds, en général aux frais de l'employeur. Certaines grandes entreprises font désormais des petits plans pluriannuels, ce qui donne de plus en plus de choix aux salariés, pour participer ou pas.

Enfin, le niveau de l'abondement reste l'élément déterminant dans le choix des salariés pour ce type d'épargne. D'une part, il montre le niveau d'engagement de l'entreprise ; d'autre part, les Français, gros épargnants, savent désormais que rien au monde n'offre autant d'avantages qu'un versement abondé sur leur PEE