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Les urgences du gouvernement Raffarin

SANS | publié le : 14.05.2002 |

Le "gouvernement de mission" ouvrira sans tarder certains dossiers sociaux, retraite, temps de travail, emploi, dont le président Chirac a souligné qu'ils réclamaient des réformes rapides.

En quelques semaines, et jusqu'aux élections législatives, le gouvernement "de mission", mené par Jean-Pierre Raffarin, devrait aborder quelques-uns des dossiers sociaux évoqués par le président Chirac lors de la campagne des présidentielles.

Le dialogue social : renouer les fils du dialogue, en trouvant la juste mesure de l'action publique, sera l'une des priorités. D'un côté, le Medef n'a cessé de villipender l'ingérence du gouvernement, en particulier depuis la loi sur les 35 heures. De l'autre, la CGT conseille au gouvernement de « prendre de véritables distances avec la philosophie libérale portée notamment par le Medef », tandis que la CFDT attend « une rénovation de l'action publique et de la relation avec la société civile » et que la CFE-CGC s'inquiète d'une « remise en cause des garanties collectives lorsque les employeurs disposent d'un pouvoir sans partage ».

Les retraites : la priorité est donnée à la sauvegarde du régime par répartition, ce qui imposera un « effort collectif », avec l'apport d'une partie des recettes de nouvelles ouvertures du capital des entreprises publiques (EDF, GDF, Aéroports de Paris...). Si l'âge légal de la retraite restera 60 ans, MM. Chirac et Jospin se sont engagés, lors du sommet de Barcelone, à relever de cinq ans l'âge moyen de départ (58,5 ans pour les hommes et 56,5 ans pour les femmes). L'épineux dossier de la retraite des fonctionnaires, qui n'ont besoin que de 37,5 ans de cotisations, contre 40 ans dans le privé, devrait être au coeur du débat. D'autre part, la liberté d'épargner en franchise d'impôt pour améliorer sa retraite devrait être assurée, notamment par la création de fonds de pension.

Les 35 heures : prise en compte de la diversité des entreprises. L'assouplissement du statut des heures supplémentaires devrait être examiné rapidement.

L'emploi : baisse des charges et même, création d'un "contrat sans charges "pour l'embauche des jeunes de moins de 22 ans peu qualifiés, extension du droit à la qualification par alternance, création d'un compte personnel de formation professionnelle, alimenté par le salarié et par l'entreprise sur la base d'accords d'entreprise ou de branche.

La décentralisation : parmi les transferts de compétences vers les régions, souhaités dans un texte signé début avril par dix présidents de conseil régionaux, dont Jean-Pierre Raffarin, figurent de nouveaux éléments de la formation et de l'insertion professionnelles : réseau d'accueil des jeunes et organisation des stages de formation avec la mise à disposition de centres de l'Afpa et de services de l'ANPE.