C'est un fait, l'épargne salariale recueille désormais les suffrages des salariés et des employeurs. L'enquête "Tendances épargne- entreprise 2002", dévoilée le 29 mai dernier par BNP Paribas et Altédia, en offre une nouvelle illustration : trois dirigeants sur quatre et deux salariés sur trois estiment naturel de placer ses économies dans le système d'épargne de son entreprise. Le consensus apparaît d'autant plus large que, cette fois, le panel intègre des salariés qui ne bénéficient pas de dispositifs d'épargne salariale.

Un autre enseignement concerne le rôle que chacun entend voir jouer par les syndicats. Et là, le consensus s'effrite. Deux tiers des salariés estiment, en effet, que les syndicats doivent intervenir dans la défense des actionnaires salariés et leur représentation au conseil d'administration, alors que 73 % des employeurs pensent le contraire ; 54 % des salariés souhaitent voir les syndicats jouer un rôle plus important dans le contrôle des produits et services d'épargne, ce que leur dénient 82 % des em- ployeurs. Le comité intersyndical de l'épargne salariale, qui va délivrer de nouveaux labels à des fonds d'épargne salariale, le 10 juin prochain, appréciera le message.

En matière de sécurisation de l'épargne, les syndicats semblent remporter plus de suffrages auprès des salariés que les solutions d'ingénierie financière à offre diversifiée, avec des niveaux de risque et de rendement multiples (38 % des salariés y placent leur confiance).