Les 25 Organismes paritaires collecteurs interprofessionels agréés régionaux (Opcareg), collecteurs de fonds de la formation professionnelle, créés par le Medef et les cinq confédérations syndicales au lendemain de la loi de 1993 instituant une réforme des collecteurs, ont réalisé une bonne collecte 2002 : 225 millions d'euros (1). Ils s'inquiètent néanmoins de leur avenir. Comment devenir plus compétitifs auprès des entreprises adhérentes et leur offrir davantage de services ? Pour survivre en tant que tel, le réseau Opcareg doit convaincre les entreprises, qui, aujourd'hui, gèrent leurs fonds en interne, qu'elles trouveront chez lui du service et du professionnalisme. D'où une nécessaire évolution de ses pratiques et habitudes.

Depuis septembre 2001, quatre groupes d'études, réunissant les 370 salariés des Opcareg, travaillent sur les métiers du collecteur, la recherche-développement, la communication et la gestion administrative. Bilan : simplification des procédures, renforcement de la capacité d'analyse des besoins, aide à la sélection de prestataires, aide à l'embauche de jeunes en alternance, ingénierie financière EDDF-FSE... sont à développer.

« Si les Opcareg veulent exister, leur politique ne peut se résumer à la somme des premières attentes des entreprises. Ils doivent développer leur capacité à produire des diagnostics et des actions collectives, ce qui implique aussi de penser une mutualisation des fonds qui soit autre chose qu'un simple droit de tirage », a affirmé, le 25 juin, Jean-Michel Martin, administrateur CFDT de l'Ipco, organisme qui chapeaute les Opcareg.

Le 18 septembre prochain, un séminaire des directeurs d'Opcareg doit faire des préconisations. Et les 21 et 22 octobre, l'Ipco doit entériner les axes stratégiques qui permettront aux Opcareg de "se trouver".