S. B. : Plus que jamais, nous voulons que les PME soient reconnues pour le rôle essentiel qu'elles jouent dans la dynamique économique de notre pays. Elles recrutent, sont réactives et source d'innovation. Notre ambition, aujourd'hui, est donc de faire émerger une intelligence collective portée par l'ensemble des responsables de ces petites entreprises, autrement dit, amener le monde des PME à parler plus collectivement.

E. & C. : Concrètement, quels sont les outils que le CJD va mettre en place pour y parvenir ?

S. B. : Nous allons, sur les deux années à venir, faire en sorte que la stratégie des entreprises se fonde sur la performance globale. Celle-ci intègre la performance économique, la performance sociale et le respect de l'environnement, ainsi que l'ensemble des parties prenantes de l'entreprise, à savoir les salariés, les clients, les fournisseurs, la société civile... Pour ce faire, nous invitons chacun de nos membres à réaliser un diagnostic de son entreprise et à définir les pistes de progrès nécessaires.

D'ores et déjà, 500 entreprises de notre réseau se sont engagées à remplir notre guide d'autodiagnostic. Cet outil, comprenant 300 questions, a été élaboré à l'aide de compétences tant internes qu'externes au CJD. Une fois remplis, ces guides nous fourniront une photographie très précise de ce qui se passe dans les PME en termes d'innovation et de formation et de leurs besoins. Nous comptons nous entretenir de leur contenu avec Renaud Dutreil, le secrétaire d'Etat aux PME. La publication d'un livre blanc est également prévue pour janvier 2004. Parallèlement, nous lançons l'Ecole des dirigeants-entrepreneurs, qui propose à nos membres des modules de formation alternant mises en situation et exercices dans l'entreprise.