G. F. : Je souhaite m'inscrire dans la continuité de ce que j'avais entrepris avec Arese (agence de notation sociale, qu'elle avait créée, en 1997, et quittée, en juin dernier, à la suite de la nomination de Nicole Notat à sa présidence, Ndlr). Même si nous sommes, aujourd'hui, dans un contexte totalement différent. Cela signifie orienter notre activité vers toujours plus de professionnalisme pour répondre au besoin du marché, mais aussi disposer d'un outil international capable de délivrer une note intégrant tous les aspects, à la fois sectoriels et culturels. Avec Fimalac et Fitch, nous avons enfin cette opportunité. C'est une vraie rupture, car, jusqu'alors, les initiatives en la matière avaient des limites de territorialité. Par ailleurs, l'équipe de Core Ratings, de 30 personnes, réunit huit nationalités. Cette diversité va nous fournir la richesse recherchée, tant en termes de contenu que de process.

E & C : Comment vous situez-vous sur ce marché du développement durable ?

G. F. : Nous sommes une agence de notation. En aucun cas, nous ne voulons mélanger les genres, autrement dit, faire de la labellisation, de la certification, de l'audit ou encore du conseil. Même si la tentation est grande : les besoins d'au- dit sur la question de gouvernance d'entreprise sont prégnants. Quant à la concurrence, elle est la bienvenue. Je suis partisane d'une multiplication des approches méthodologiques qui profiteront, in fine, aux entreprises et aux investisseurs. La pensée unique peut être dangereuse. Nous pouvons préciser que nos deux bureaux (parisien et londonien) comptent, d'ores et déjà, une vingtaine de clients investisseurs pour un champ de notation de 700 valeurs européennes.