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Pas de modernisation possible sans p olitique managériale

SANS | publié le : 03.12.2002 |

Conscient qu'il ne pourra affronter le choc démographique et les changements institutionnels sans l'appui de ses managers, le département de la Moselle a multiplié les actions pour impliquer et former son personnel d'encadrement.

« Pour préparer la collectivité aux enjeux de demain et la positionner dans le nouveau contexte institutionnel, nos services départementaux sont entrés, dès 1995, dans une phase de modernisation administrative à travers la mise en place d'une gestion prévisionnelle des emplois. Les RH ont été le principal vecteur du changement », explique Denis Imhoff, directeur général adjoint du conseil général de la Moselle, en charge des finances et des ressources humaines.

Meilleure visibilité

Pour le département mosellan, les objectifs de ce vaste chantier visaient à obtenir une meilleure visibilité sur les postes et ressources disponibles, à adapter les compétences aux besoins émergents de la collectivité, et à impliquer davantage le management dans la gestion des RH. Un dernier point qui a fait figure de préalable.

« Une grande partie de la réussite de l'opération dépend en effet de l'implication des cadres. Ce sont des relais incontournables de notre politique car ils sont émetteurs d'informations et principaux destinataires de produits GPEC », soulève Denis Imhoff. Ainsi, un des quatre schémas directeurs RH tracés par le conseil général concerne l'organisation du management, une priorité qui côtoie celles de la formation, du recrutement et de la mobilité.

Point de départ de la démarche, un volet formation portant sur le sens, les missions et les rôles des cadres au sein de la collectivité. Avec le soutien de la CCI de la Moselle, une « boîte à outils du cadre » est élaborée. Celle-ci consiste à diffuser les méthodes et outils nécessaires au management.

Evolution du métier de cadre

Parallèlement, le département lance une réflexion sur le métier de cadres et sur ses évolutions. « Nous devons, en effet, anticiper les besoins de nos managers de manière à les fidéliser, une nécessité dans un département sans doute moins attractif que d'autres. En outre, nos managers doivent dépasser la vision technicienne de leur métier pour devenir de véritables gestionnaires de projet et du capital humain. Être manager, c'est un travail à temps plein », martèle le directeur général adjoint.

L'observatoire des métiers et des compétences, une instance interne pilotée par la DRH et la direction générale pour prévoir et rendre compte des évolutions en matière d'emploi, est alors mis à contribution. Plusieurs groupes de travail, réunissant directeurs, chefs de division, chefs de service, chefs de bureau, experts et développeurs de projets, sont chargés de la réflexion. « Leurs travaux ont permis de mieux identifier et de repérer le métier de cadre au conseil général. A partir de là, un référentiel d'encadrement a été établi », explique Denis Imhoff. En outre, les évolutions marquantes du métier de cadre ont pu être repérées. Parmi lesquelles, les retombées, en termes de méthodes de travail, du développement des NTIC et du glissement de la notion d'usager à celle de client, la façon d'appréhender une réglementation de plus en plus mouvante, ainsi que les conséquences de la redistribution du pouvoir local.

Pérenniser les actions

Point d'orgue de la démarche, en septembre dernier, le conseil général a lancé, avec le concours du cabinet Bernard Brunhes Consultants, un plan managérial sur trois ans, « pour pérenniser ces actions et les ancrer dans des pratiques quotidiennes ».

Concrètement, ce projet devrait déboucher sur des actions de formation, d'accompagnement individuel, de coaching, et de sensibilisation aux nouvelles technologies.

CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MOSELLE

> Effectif : 1 500 salariés, dont 250 cadres.

> Budget annuel : 700 millions d'euros, dont 45 % consacrés à l'investissement.