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Aide à la GPEC pour les PME du Nord

SANS | publié le : 10.12.2002 |

Pour accompagner les mutations socio-économiques, le conseil régional offre aux PME locales des prestations de conseil visant à valoriser leurs ressources humaines.

Constatant que les PME disposent rarement des ressources internes nécessaires pour développer la GPEC (Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) et investissent peu dans la formation, alors qu'elles sont les principales pourvoyeuses d'emplois, le conseil régional du Nord-Pas-de-Calais lance un dispositif, après deux ans d'élaboration, visant à accompagner les entreprises de moins de 250 salariés dans une telle démarche. Prévu dans le contrat de plan Etat-région 2000-2006, et doté d'un budget de 5,8 millions d'euros, cet « accompagnement des mutations socio-économiques dans les entreprises » vise à « améliorer la compétence et la qualification des habitants de la région », ainsi que « la compétitivité des entreprises ».

Sensibilisation des PME

A l'opposé de la logique de "guichet", le conseil régional a pris l'initiative d'aller au-devant des PME. Pour cela, il s'est associé à des partenaires du développement économique local (CCI, associations de développement, organisations patronales), chargés de sensibiliser les entreprises à la GPEC, tout en effectuant un travail de repérage des besoins. Ces "têtes de réseaux" assureront, ensuite, l'animation collective d'un groupe de PME et piloteront l'intervention de consultants, sélectionnés et pris en charge par la région.

Selon Christian Burgi, chargé de mission au conseil régional, « quelques centaines de PME, essentiellement celles de 70 à 80 salariés, qui n'ont pas de DRH, bénéficieront de ce dispositif ».

Plan d'action individualisé

Dans un premier temps, ces consultants établiront un "diagnostic compétences-organisation", établi selon une méthodologie éprouvée par l'Agence régionale des conditions de travail (Aract). Ce diagnostic doit permettre au chef d'entreprise, en lien avec les représentants du personnel, de bénéficier d'un éclairage sur le management, l'organisation, les systèmes de reconnaissance des compétences et les dispositifs de développement des compétences. Cette analyse débouchera sur l'élaboration d'un plan d'action individualisé.

A titre d'exemple, Christian Burgi explique que « certaines entreprises disent rencontrer des difficultés à recruter, mais c'est parfois parce qu'elles ont du mal à percevoir le type de compétences dont elles ont besoin ». Lorsque la formation est la réponse aux besoins de l'entreprise, le dispositif prévoit une aide à l'ingénierie de formation.

Un des objectifs essentiels du dispositif est que cette réflexion sur les compétences conduise les entreprises, par un effet démultiplicateur, à investir dans la formation. Avec, en filigrane, la volonté d'élever l'employabilité des salariés, dans une région où le taux de chômage est de quatre points supérieur à la moyenne nationale.