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La hiérarchie syndicale a été respectée

SANS | publié le : 17.12.2002 |

Le scrutin 2002 des élections prud'homales n'a pas créé de véritables surprises : le taux de participation reste au plus bas et la CGT est toujours en tête, suivie de la CFDT et de FO.

Pour le troisième scrutin consécutif, les grands vainqueurs de ces élections prud'homales sont les abstentionnistes ; 67,3 % du total de l'électorat salariés sont, en effet, restés sourds aux appels de mobilisation des différentes centrales syndicales (contre 65,6 % en 1997). Les employeurs, eux, ont réussi à inverser la tendance - même s'ils sont encore loin de faire le plein -, avec un taux de participation de 26,6 % contre 21 % en 1997.

La CFDT séduit les cadres

Les syndicats se partagent ainsi quelque 5 millions de bulletins, hors Dom-Tom. La plus large part revient à la CGT, qui confirme sa position de leader syndical français, avec 32,1 % des suffrages. C'est un tout petit peu moins qu'en 1997 (33,2 %). Un recul qui s'explique, en partie, par la perte de voix dans l'industrie. La position de la CFDT reste stable, avec un taux de 25,2 % contre 25,5 % en 1997, et la confirmation de son leadership comme premier syndicat des cadres ; 28,64 % d'entre eux ont effectivement fait confiance à l'Union confédérale des ingénieurs et cadres-CFDT. Avec 22 000 voix supplémentaires, elle franchit le seuil des 200 000 suffrages et devance la CFE-CGC de 40 000 voix. Le mouvement de Jean-Luc Cazettes n'est, toutefois, pas en reste puisqu'il progresse de plus d'un point. Entre les deux, Force ouvrière. Si elle se maintient comme troisième force syndicale, elle a été quelque peu affaiblie avec un score inférieur à 20 %, accusant ainsi la plus forte perte de voix (2,25 points). En quatrième position, la CFTC revient sur le devant de la scène grâce à l'obtention de 2,2 % de suffrages exprimés supplémentaires.

Reste les petites listes qui ont réalisé, contre toute attente, une véritable percée. Championne en la matière : l'Union nationale des syndicats autonomes (Unsa). Ses 888 listes (contre 257 au précédent scrutin) ont donc porté leurs fruits et réalisent une percée à 5 %. Quant à l'Union syndicale G10-Solidaires (Sud), elle a plus que triplé son score, même s'il reste modeste, avec 1,5 % des voix.

Côté patronal

Côté patronal, pas davantage de surprises. La liste d'Union des employeurs, portée, entre autres, par le Medef et la CGPME, a raflé la mise avec plus de 80 % des voix, contre les 11,3 % remportés par les employeurs de l'économie sociale (Unifed, Usgeres, Gema...), regroupés pour l'occasion.