Restructurations, déficit de l'Unedic, débâcle boursière, stress et harcèlement... Cette cascade de mauvaises nouvelles qui s'abat actuellement sur les entreprises semble peu inquiéter le Centre des jeunes dirigeants (CJD), qui a voulu faire un pied de nez à la sinistrose ambiante en publiant, via son Groupe de recherche économique et sociale (Gres), créé il y deux ans, un livre bleu intitulé Osez le bonheur.

Ni traité de philosophie, ni ouvrage hédoniste, ce livre se veut d'abord "une respiration" et une réflexion sur l'évolution du management. « L'objectif, résume Jean-Paul Babut, animateur du groupe de recherche, est de permettre aux dirigeants particulièrement soucieux de performance globale de s'interroger sur cette notion de bonheur. » Pour y parvenir, le groupe n'a pas jugé nécessaire de faire appel aux partenaires sociaux. Il a préféré s'entourer de personnalités plus utopistes : deux philosophes, Robert Misrahi et Pierre-Antoine Chardel, un généticien, Albert Jacquard, et un psychothérapeute, Alain Delourme.

Au fil des pages, on apprendra que le bonheur et l'entreprise ne sont pas deux notions antinomiques. On y découvrira, également, que l'argent n'est pas la seule finalité des dirigeants et que le plus sûr chemin vers le bonheur est de faciliter l'épanouissement des autres. Un livre, en somme, pour salariés déprimés...