logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

SANS

Une entreprise sur cinq est "numérique"

SANS | publié le : 11.02.2003 |

Si les NTIC continuent leur percée dans les entreprises, elles modifient aussi l'organisation et le travail des salariés, selon l'enquête de l'Observatoire Dauphine-Cegos sur le e-management.

L'entreprise numérique commence à devenir une réalité en France. C'est un des enseignements de l'enquête que vient de réaliser l'Observatoire Dauphine-Cegos sur le e-management, auprès de 2 577 salariés, dont une majorité de cadres, et 505 dirigeants.

Selon cette étude, une entreprise sur cinq peut être qualifiée de numérique, c'est-à-dire équipée de bureaux virtuels (équipement informatique des salariés, utilisation du courrier électronique, intranet, outils de travail collaboratif et de gestion des connaissances), et dotés de processus numérisés (ERP, commerce électronique, CRM...). Cependant, la fracture est bien réelle, puisque l'Observatoire Dauphine-Cegos estime que 31 % des entreprises, principalement dans le secteur de l'industrie, restent réfractaires aux NTIC. Entre les deux, certaines sociétés ont privilégié des outils orientés knowledge management (13 %), pilotage (22 %) ou CRM (13 %).

Des enjeux jugés stratégiques

Sur les enjeux liés aux NTIC, 55 % (54 % en 2001) des entreprises les considèrent comme stratégiques, et 49 % pensent que les nouvelles technologies constituent un avantage concurrentiel. Elles sont principalement issues des secteurs télécommunications, informatique et services aux entreprises. Là encore, le BTP et les services aux particuliers sont en retrait.

Autre enseignement : 47 % des salariés jugent que, sous l'effet des NTIC, des modifications profondes se sont produites dans leur entreprise, tandis que seuls 35 % des dirigeants sont de cet avis.

Charge de travail modifiée

Les NTIC induisent, par ailleurs, une modification dans le travail des salariés. Si 44 % des salariés déclarent passer plus de temps à classer l'information et à traiter plus de dossiers qu'auparavant, seuls 17 % d'entre eux constatent une diminution de leurs tâches administratives. Autre paradoxe : les salariés se sentent plus autonomes, avec plus de latitude pour organiser leur travail, mais estiment que leur activité est de plus en plus contrôlée, et que la maîtrise des nouvelles technologies devient un critère d'évaluation utilisé par leur supérieur hiérarchique.

Les NTIC ont également impacté la façon dont les personnes exercent leur métier. Ainsi, 60 % des salariés considèrent qu'ils doivent régulièrement s'adapter à de nouvelles conditions de travail et approfondir leurs connaissances techniques. Ils doivent aussi appliquer davantage de procédures tout en faisant preuve d'initiative dans le cadre de décisions plus rapides. Autrement dit, les salariés assistent à une augmentation de la complexité de leur travail et de leur charge mentale.