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IBM France de nouveau sur la sellette

SANS | publié le : 17.06.2003 |

Le groupe informatique IBM vient d'être condamné pour discrimination syndicale et sexiste à l'encontre de deux déléguées syndicales.

Nouveau revers judiciaire pour IBM France. Le groupe informatique vient, en effet, d'être condamné par la cour d'appel de Versailles pour discrimination syndicale et sexiste à l'encontre de deux déléguées syndicales, et pour discrimination syndicale à l'encontre de deux autres militants CFDT.

7 000 à 58 000 euros

Le 5 juin, les juges ont ordonné à l'entreprise de verser aux plaignants des provisions allant de 7 000 à 58 000 euros, à valoir sur le préjudice subi, ainsi que 4 000 euros de dommages et intérêts à la Fédération générale des mines et de la métallurgie de la CFDT (FGMM-CFDT).

En juin 2000, les quatre délégués syndicaux avaient saisi les tribunaux « pour obtenir réparation de leurs carrières et salaires bloqués en raison de leur appartenance syndicale ».

« Dans cette affaire, les preuves de la discrimination sont irréfutables, soulève Michel Perraud, représentant syndical CFDT au CCE d'IBM France. Nous avons bâti notre argumentaire en comparant les progressions des carrières de nos délégués avec celles de salariés présentant des profils et parcours similaires. Les deux femmes ont cumulé deux "handicaps" : leur activisme syndical et leur appartenance à la gente féminine. La direction d'IBM s'estime au-dessus des lois françaises. Nous réclamons, aujourd'hui, l'ouverture d'une négociation de grande ampleur sur les thèmes de la discrimination et du droit syndical. »

Déjà condamnée

Pour IBM France, qui se refuse à tout commentaire, les décisions de justice se suivent et se ressemblent. Le 25 mars dernier, la cour d'appel de Montpellier (34) condamnait "Big Blue" pour discrimination sexiste à l'égard d'une salariée. Un mois auparavant, le 11 février, c'est la Cour de cassation qui confirmait une décision de la cour d'appel de Montpellier pour entrave au fonctionnement du comité d'établissement sur le site montpelliérain.

Dirigée, pourtant, par une femme, Françoise Gri, IBM France (1 360 salariés) semble éprouver les pires difficultés à transformer en actes un discours officiel sur l'égalité professionnelle hommes/femmes. Lequel s'est matérialisé, notamment, par la création, en 1998, du réseau "Elles", ou par son soutien au cercle "InterElles", association visant à favoriser la mixité à tous les niveaux de l'entreprise.