Où s'arrêtera le crash de Swiss ? La compagnie helvétique a annoncé, la semaine dernière, la suppression de 3 000 emplois sur 9 500 dans le cadre d'un troisième plan de restructuration qui vise à économiser 1 milliard d'euros. En moins d'un an, l'ex-fleuron de l'économie suisse aura ramené son personnel de 11 000 à 6 500 personnes. Et pourtant, il ne donne pas l'impression d'avoir assuré sa survie.

La dernière vague, annoncée le 24 juin, concerne près de 1 500 salariés parmi le personnel au sol, 850 parmi le personnel navigant commercial et 700 chez les navigants techniques. La compagnie entend négocier avec les syndicats d'ici au 15 juillet. Elle souhaite, notamment, modifier la convention collective afin de pouvoir répartir librement les licenciements entre le personnel navigant technique des deux compagnies qui l'ont précédée, Swissair et Crossair. Mais la partie s'annonce chaude, car le conflit social sur les différences salariales entre ces deux entités n'est pas soldé.

Où les postes seront-ils supprimés ? Swiss n'a pas encore répondu à cette question, mais l'aéroport de Bâle-Mulhouse ne se fait pas d'illusions et évoque, déjà, à demi-mot, l'hypothèse d'un millier de licenciements. La nouvelle stratégie de la compagnie le relègue au second plan. Swiss veut attirer la clientèle haut de gamme. En classe économique, la compagnie diminuera le prix du billet... mais se rattrapera en faisant payer les en-cas et les boissons.