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La CFDT sonde les attentes des salariés

SANS | publié le : 09.09.2003 |

Une enquête de la CFDT, rendue publique le 3 septembre, fait le point sur le rapport que les salariés entretiennent avec le travail, l'entreprise et le syndicalisme.

Sans surprise, la majorité des salariés (58 %) vivent le travail comme une obligation. Mais, au-delà de cette évidence, l'enquête réalisée par la CFDT au premier semestre 2003, auprès de 20 000 salariés de tous niveaux salariaux et de tous secteurs d'activité, présentée le 3 septembre dernier, révèle qu'ils sont aussi très nombreux à appréhender le travail sous un angle plus positif. Ainsi, 42 % l'évoquent comme un moyen de se réaliser, 41 % comme un facteur d'identité sociale. Mieux : 14 % l'associe au mot "plaisir". Seuls 8 % disent s'y ennuyer.

Les intérêts dominants

Ce qui compte le plus ? L'intérêt pour son travail (32 %), la rémunération (30 %), la reconnaissance des efforts (27 %) et l'autonomie (26 %). Ces résultats sont, toutefois, à nuancer selon la catégorie et le secteur d'origine des personnes interrogées, comme l'a souligné Rémy Jouan, secrétaire national de la CFDT. Ainsi, les ouvriers du privé insistent davantage sur la rémunération et la reconnaissance des efforts. Pour leur part, les employés du public soulignent plus fortement la notion de sécurité de l'emploi, bien placée dans le hit-parade des préoccupations de l'ensemble des salariés (voir graphique). Enfin, les cadres citent le plus fréquemment l'intérêt porté à leur travail.

Quant à savoir ce qui les fait avancer, les résultats de l'enquête mettent en avant la notion de nouveauté ; 51 % apprécient les tâches variées, ce qui est d'autant plus vrai chez les salariés de PME-PMI, et 50 % le contact avec le client ou l'usager. Un tiers insistent sur le fait « d'apprendre quelque chose ».

Moins rose, la vision des salariés à l'égard de l'entreprise, qui est associée au mot "profit" (37 %) et à celui d'"exploitation" (31 %).

Dernier enseignement : les attentes des salariés vis-à-vis des syndicats. Que ces derniers se réjouissent : 72 % les jugent utiles, précisément en matière de défense des acquis sociaux et de promotion du dialogue social dans l'entreprise. Sur ce dernier point, ce sont surtout sur les questions de conditions de travail, de salaires et d'emploi que les salariés attendent des résultats.