Le monde agricole, qui s'interroge sur les avantages qu'il pourrait tirer de la nouvelle Validation des acquis de l'expérience (VAE), a décidé de faire travailler ensemble plusieurs Opca, afin qu'ils réfléchissent aux meilleures stratégies et politiques à mettre en place. Ce travail sera réalisé par la structure inter-Opca Agricompétences, groupement d'intérêt économique, qui a été créé en 1997 par trois collecteurs (1), sur la base du constat qu'ils partageaient un certain nombre de valeurs et qu'ils souhaitaient développer des synergies communes dans le domaine de la formation professionnelle.

Agricompétences, structure paritaire, a donc pour mission d'alimenter la réflexion politique des partenaires sociaux des secteurs concernés sur des préoccupations transversales. C'est ainsi qu'au cours de ses cinq années d'existence, le GIE s'est mobilisé sur l'accès au bilan de compétences, l'efficacité des dispositifs CIF et alternance, la mise en oeuvre de la VAP, la connaissance et l'accessibilité de l'offre de formation, le renforcement des fonctions d'accompagnement et de tutorat. En 2002, le GIE a, ainsi, livré aux trois Opca fondateurs un guide méthodologique intitulé "Cap Tutorat +".

Pour 2003, le thème de travail est la validation des acquis de l'expérience. La veille opérationnelle confiée au GIE aura pour objet la constitution d'une base documentaire sur le sujet ; l'analyse des évolutions juridiques - particulièrement liées à la réforme de la formation professionnelle qui s'engage - ; une enquête sur les perspectives de développement dans chacun des champs ; la participation aux groupes de réflexion et d'échanges des différentes instances nationales sectorielles, interprofessionnelles, publiques... ; la création de supports d'information à destination des salariés et des entreprises ; et une réflexion sur l'évolution des métiers de conseil dans les Opacif pour accompagner les candidats à la VAE. La cellule de veille rendra compte, chaque trimestre, et remettra, à la fin de cette année, un rapport de préconisations pour mieux intégrer la VAE dans la logique du développement des compétences agricoles.

Le budget annuel du GIE varie de 60 000 à 100 000 euros par an, selon le projet. Chaque collecteur finance sur ses fonds propres (frais de gestion) au prorata de sa taille : 50 % pour Opca2, 25 % pour GDFPE et 25 % pour Agecif-Cama.