Une chute de 9 % des contrats de qualification en 2002, alors que la moyenne nationale a été de moins 5,4 %. Un premier semestre 2003 « médiocre », aux dires de Joël Ruiz, directeur national de l'Agefos-PME. Deux bonnes raisons pour cet Opca interprofessionnel de la CGPME, qui, à lui seul, réalise entre 20 et 25 % des contrats en alternance (43 000), de tirer la sonnette d'alarme. Car les mois d'octobre et de novembre prochains seront fondamentaux pour déterminer l'état des contrats d'alternance (une bonne partie de l'activité de l'Opca) sur l'année à venir, près des deux tiers de ces contrats étant signés durant cette période.

Aussi, l'Opca a présenté, le 9 septembre, une enquête menée auprès de 1 858 acteurs de ce contrat (jeunes, entreprises, tuteurs, organismes de formation). Certains résultats vantent les vertus de ces formations : 81 % des répondants sont prêts à les recommander ; 95 % pensent que c'est un excellent moyen d'acquérir une expérience professionnelle ; 82 % des jeunes se disent optimistes sur les possibilités d'intégrer un emploi...

Mais quelques points noirs apparaissent, surtout du point de vue des jeunes : 20 % d'entre eux remettent en cause le suivi pédagogique de l'organisme de formation, et autant soulignent le manque de communication entre entreprise et organisme de formation. De même, seuls 40 % des chefs d'entreprise ont l'intention de maintenir le jeune dans l'entreprise.

Autre élément d'inquiétude pour l'Agefos-PME : la réforme de la formation. Avec la possible perte du reversement 35 % alternance des Opca de branche vers les Opca interprofessionnels, mais la probable création du "contrat de professionnalisation", sorte d'extension du contrat de qualification à tous les publics.