Un peu moins d'un tiers des Français avouent manquer de temps. Toutefois, cette préoccupation tend à s'effacer devant celle relative à la préservation de leur emploi. C'est ce que révèle la première étude du Club du temps de l'Institut Chronopost, menée avec Ipsos* et présentée le 19 décembre dernier.

« La morosité économique n'est, en effet, pas sans conséquences sur les réponses, mais il semble aussi que les Français ont appris à composer avec leurs différents temps de vie », souligne Edouard Lecerf, directeur général d'Ipsos Opinion ; 62 % déclarent, ainsi, maîtriser leur emploi du temps. Pour autant, 40 % éprouvent encore des difficultés à faire face aux imprévus, et 55 % à s'investir dans des activités associatives, syndicales ou politiques.

Comment s'en sortent-ils ? « Ils s'adaptent, mais plutôt en faisant entrer leurs contraintes personnelles dans leur temps de travail », constate François Gauthier, directeur de la communication de Chronopost International. Pour preuve, 51 % déclarent s'arranger avec leur supérieur hiérarchique pour gérer un imprévu d'ordre personnel, et 33 % disent quitter le travail un peu plus tôt ou arriver un peu plus tard. Autant de petits aménagements informels auxquels les salariés sont très attachés. En effet, 72 % d'entre eux revendiquent de la souplesse dans leur emploi du temps.