Le marché de l'emploi devrait retrouver des couleurs en début d'année prochaine. C'est ce qu'indique Manpower, qui vient de réaliser une étude sur un échantillon représentatif de 1 045 entreprises françaises. Ainsi, 10 % des employeurs anticipent une hausse de leurs effectifs au cours du premier trimestre 2004. Toutefois, l'écrasante majorité des sociétés sondées (78 %) penchent pour la stabilité, tandis que 5 % envisagent, sur la même période, de dégraisser. « Le solde net de recrutement (différentiel entre les intentions d'augmenter et de diminuer les effectifs) s'élève donc à + 5 % pour le premier trimestre 2004. Il s'agit de la troisième amélioration trimestrielle consécutive des perspectives d'embauches en France », constate Manpower.

L'étude relève de très fortes disparités entre les secteurs. Les prévisions les plus optimistes concernent les activités financières, immobilières et les services aux entreprises, avec un solde net de recrutement de +15 %. Suivent les services publics (+7 %), les industries manufacturières (+5 %) (voir graphique ci-dessus). Parmi les secteurs en retrait, l'agriculture (-7 %) figure en tête. Le secteur de l'hôtellerie/restauration est le seul dont le solde net est nul. Comparées au quatrième trimestre 2003, les prévisions de recrutement se sont le plus dégradées dans l'agriculture et dans la construction (-9 points), ainsi que dans le commerce (- 8 points), précise l'entreprise de travail temporaire.

L'Ile-de-France capte, sans surprise, les anticipations de recrutement les plus prometteuses. Elle est suivie par l'Ouest (+7 %), l'Est (+7 %), le Sud (+2 %) et le Nord (stable). Une dernière région où les perspectives de recrutement se sont le plus dégradées par rapport au trimestre précédent (- 5 points).

Manpower note que la France, avec son solde net de +5 %, se situe au 11e rang mondial en matière de prévisions. Les champions sont l'Australie (+15 %), Hong Kong (+12 %), le Mexique (+11 %), la Norvège (+10 %), l'Espagne et le Royaume-Uni (+9 %). Avec un solde négatif de 14 %, l'Allemagne est le pays où les perspectives sont les moins réjouissantes en matière d'emploi.