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Le référendum, outil de dialogue social

SANS | publié le : 06.01.2004 |

En moins de dix ans d'existence, cette SSII a déjà organisé deux référendums. Leurs préalables ? L'information et la confrontation intellectuelle.

Sylvain Breuzard, Pdg de Norsys (*), SSII créée en 1994, en est convaincu : le référendum est un formidable outil de dialogue social. « Il est toujours motivant pour un chef d'entreprise d'essayer de mettre en place un environnement qui pousse à l'expression de chacun. Le référendum aide à cela en imposant une démarche formelle de discussions par rapport à un sujet précis », affirme-t-il, même s'il ne nie pas le rôle des acteurs traditionnels du dialogue social. Il apprécie tellement cet exercice qu'il l'a utilisé dans les différents cas de figure autorisés par le Code du travail.

Il y a eu, tout d'abord, la consultation de ses salariés lors de la mise en place de l'intéressement, en juin 1998 (l'entreprise ne comptait alors aucun représentant syndical), puis des 35 heures, cinq mois plus tard. « Le premier s'est un peu fait au feeling, contrairement au second, pour lequel nous avons organisé un processus amont plus sophistiqué », précise Sylvain Breuzard.

Pas d'improvisation

Ainsi, pas question d'improviser. En effet, les salariés étaient invités, avant de se prononcer, à suivre une séance de formation. « Le propos était de leur expliquer ce qu'est un accord d'intéressement, ses règles, ses procédures et les différents scénarios possibles, détaille le chef d'entreprise. Puis, nous avons mis à plat les grands principes pour construire le cadre du futur accord qui liait l'intéressement aux résultats et non au chiffre d'affaires, et répartissait de manière égalitaire le montant annuel global. » Une fois l'accord bien ficelé et disponible sur l'intranet, il y a eu questionnement et éclaircissements. Les différents éléments de rémunération n'avaient, alors, plus de secret pour personne. « Normal, le référendum force à l'explication. » Le jour J, 97 % des salariés l'ont approuvé après avoir émargé sur une liste tenue, pour l'occasion, par une assistance.

Groupe de travail

Pour les 35 heures, la direction a choisi de procéder autrement. Des groupes de travail ont été créés, une base de questions/réponses était disponible sur l'intranet et l'accord s'est bâti au fur et à mesure des discussions. « Dès lors que l'on pousse le niveau d'écoute, on permet d'approfondir la réflexion pour obtenir un accord qui, au final, sera parfaitement intégré dans le paysage social de l'entreprise », conclut Sylvain Breuzard, pour qui le dialogue social est aussi, et surtout, une histoire de pédagogie.

(*) Il est, par ailleurs, président du Centre des jeunes dirigeants (CJD).

NORSYS

> Effectifs : 40 en 1998, 10 en 2003.

> Date du référendum sur l'intéressement : 8 juin 1998.

> Taux de participation : 100 %.

> Score pour le "oui" : 97 %.

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