logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

SANS

Le Louvre modernise son informatique

SANS | publié le : 10.02.2004 |

Le musée vient de refondre son système informatique de gestion des temps. L'enjeu pour le Louvre ? Anticiper les absences de ses agents de surveillance afin de calculer, au plus juste, le nombre de vacataires appelés à les remplacer.

Une économie annuelle de 150 000 euros pour un investissement total de 300 000 euros, tel est le ROI obtenu par le musée du Louvre depuis la mise en place, en septembre 2000, d'Osiris, une solution logicielle interne, développée en offshore, permettant d'améliorer l'affectation des agents de surveillance dans les différentes salles du musée.

Gestion prévisionnelle approximative

Car, pour cette institution culturelle, qui compte 2 000 salariés (dont environ 1 200 fonctionnaires), la gestion prévisionnelle des temps des agents de surveillance relevait du véritable casse-tête. A l'approche des congés estivaux, la direction était bien incapable de connaître le nombre exact de vacataires à embaucher afin de pallier les absences des titulaires. D'où, parfois, des écarts importants.

« Le recrutement s'effectuait "à la louche", concède François Lapeyre, chef de projet et responsable de la gestion administrative du musée du Louvre. Le problème a pris une toute autre ampleur avec la mise en place, au 1er janvier 2002, de la réduction du temps de travail. » Autre phénomène concomitant : la multiplication, pour le bonheur des visiteurs, des salles d'exposition (il y en a 600 au total).

La réflexion a débuté dès 1999, date du lancement du projet Osiris. Objectif du musée : gérer les temps, les plannings et les affectations au sein d'un système d'information unique. Depuis 1992, le Louvre est, en effet, équipé de SDL 6, une solution de paie éditée par Sinorg, une société qui sera ensuite intégrée dans GFI Progiciels. Pour parvenir à ses fins, le musée passe à la version SDL 7.

Le chantier suivant consiste alors à interfacer Osiris à SDL 7. Cela passe, notamment, par la mise en place d'une vingtaine de badgeuses. Ainsi, toutes les données saisies dans SDL 7 sont automatiquement intégrées dans Osiris, permettant de déterminer les présences, les absences, les affectations de chaque salarié et de générer des plannings prévisionnels pour chaque agent. Quant à la DRH, elle peut bénéficier d'indicateurs consolidés, tels que le taux d'absentéisme. « Au sein du ministère de la Culture, c'est une grande première », note François Lapeyre.

Dispositif globalement accepté

Les badgeuses ont été, selon lui, très bien acceptées par le personnel, mais également par les partenaires sociaux. « Car, au final, ce dispositif apporte davantage de transparence, d'équité et de reconnaissance du travail fourni », indique-t-il. Parmi les fonctionnalités envisagées : l'intégration, lors de ce premier trimestre, des heures supplémentaires dans le moteur de paie. En revanche, le passage d'une solution client-serveur à une solution client-léger n'est pas, dans l'immédiat, à l'ordre du jour.