Les entreprises ont de sérieuses exigences lorsqu'il s'agit de recruter des débutants. En effet, elles approchent, principalement et massivement, des bac + 4 et des bac + 5. Et, en matière d'établissements, une sur deux préfère les grandes écoles, plutôt que les universités et les écoles de niveau inférieur. C'est ce que révèle une enquête qualitative, réalisée par Personalis, cabinet-conseil en ressources humaines, auprès de 31 entreprises et professionnels du recrutement.

Ces jeunes diplômés, après avoir attiré l'attention des entreprises, devront jouer le jeu d'un processus de recrutement plutôt long, comptant au moins trois entretiens, selon 70 % des entreprises interrogées. Précisons, par ailleurs, que pour pourvoir un poste, ces entreprises collectent, dans leur majorité, entre quatre et dix candidatures, et entre une et trois candidatures pour 20 % de l'échantillon.

Dans 80 % des cas, la DRH réalise le premier entretien, puis passe la main à un, voire deux managers opérationnels. A noter que les intervenants extérieurs ne sont sollicités que dans 20 % de ces recrutements et interviennent ponctuellement pour faire passer des tests de personnalité ou réaliser des études graphologiques.

A l'issue de ce long parcours, les jeunes diplômés décrochent, le plus souvent, un contrat à durée indéterminée ; 40 % des entreprises annoncent, en effet, ne jamais faire appel à ces profils pour un recrutement en contrat à durée déterminée ; 60 % des entreprises déclarent également intégrer les jeunes diplômés via le dispositif VIE (volontariat international en entreprise), l'ex-CSN.