E & C : L'IMS-Entreprendre pour la Cité vient de créer un référentiel sociétal. Qu'est-ce qui l'a motivé ?

C. L. S.-J. : L'IMS est une association, créée en 1986, regroupant une centaine d'entreprises. Sa mission est de favoriser l'engagement des entreprises dans la dimension sociétale du développement durable et de les accompagner dans la définition et la mise en oeuvre de leur politique de responsabilité sociétale. Or, ce volet relatif aux initiatives favorisant la cohésion sociale et le développement des territoires est peu connu et peu valorisé. Pourtant, de forts enjeux de réputation, de ressources humaines, éthiques et économiques, y sont associés. C'est pourquoi afin d'aider les entreprises à mieux manager leurs démarches sociétales, nous avons voulu construire un référentiel ad hoc. Il est à appréhender comme une base de données des bonnes pratiques, organisé en quatre chapitres parmi lesquels peuvent être identifiés les axes répondant au mieux aux enjeux de l'entreprise.

E & C : Quels sont, précisément, les champs autour desquels est organisé ce référentiel ?

C. L. S.-J. : Il y a, tout d'abord, l'engagement citoyen. Il s'agit des actions de mécénat d'entreprise, les campagnes en faveur d'une cause d'intérêt général ou la contribution aux recherches et aux débats de société. Le second porte sur l'ancrage dans les territoires et, plus particulièrement, le dialogue avec les communautés locales, la contribution au développement socio-économique local, le soutien aux démarches locales intégrées... Nous traitons, ensuite, la gestion de la diversité (promotion de l'égalité hommes/femmes, équilibre vie privée/vie professionnelle, intégration des personnes handicapées...) et, enfin, les pratiques commerciales et financières solidaires avec, par exemple, le soutien à l'économie solidaire ou l'adaptation de produits et de services pour les populations en difficulté. Précisons que ce référentiel n'est pas un outil de progrès mais une démarche de progrès.