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Vers une reprise à plusieurs vitesses

SANS | publié le : 16.03.2004 |

Selon l'étude annuelle de l'Apec sur l'emploi des cadres, plusieurs éléments sont réunis pour une reprise des recrutements au second semestre 2004. La fonction informatique et le secteur de la construction sont particulièrement concernés.

L'année 2004 sera-t-elle une année de transition pour le recrutement des cadres ? C'est, en tout cas, ce que laissent supposer les résultats de la dernière étude de l'Apec sur les "perspectives de l'emploi cadre". Entre 129 000 et 142 000 cadres entreront en fonction en 2004, soit 5 % de moins qu'en 2003. Une diminution en pente douce, qui, comparée aux 10 % et 16 % de baisse respectivement observés entre 2002 et 2003 et entre 2001 et 2002, présage d'une reprise dans le courant du second semestre 2004.

Indicateurs au vert

A l'exception de l'indus- trie, toujours très affectée par la chute des recrutements (-14 % en 2003 et des prévisions s'élevant à -25 % pour cette année), les indicateurs sont plutôt au vert. Dans le commerce et les services, l'emploi cadre va se stabiliser, tandis que le secteur de la construction retrouve la santé, avec une hausse des recrutements qui pourrait atteindre les 5 %. Retournement de tendance également en faveur des informaticiens (+20 % en 2004) et des jeunes diplômés, qui ne baissent plus dans la cote de popularité des DRH et qui représenteront 23 % de l'ensemble des entrées, derrière les cadres confirmés (42 %) et les jeunes cadres (35 %).

Compte tenu de la conjoncture, l'Apec, qui, dans son étude 2001, annonçait l'arrivée de la pénurie de cadres pour 2004, reporte le mouvement à l'horizon 2006. « A partir de 2006, le déficit serait de l'ordre de 46 000 cadres », estime Jean-Pierre Fine, le directeur général de l'Apec. Toutefois, les départs à la retraite se sont accélérés en 2003 (progression de 17 % contre 11 % en 2002 et 2 % seulement en 2000) et, malgré un taux de chômage des cadres en augmentation de 11,9 % entre décembre 2002 et décembre 2003, les entreprises soulignent leurs difficultés de recrutement. « On aurait pu recruter plus de cadres si on avait trouvé les compétences adéquates », regrette Bruno Cartier, DAF de Norisko Construction, entreprise spécialisée dans le BTP.

Dans les secteurs de l'informatique ou de l'indus- trie pharmaceutique (+4,5 % d'embauches cadres en 2003), les décideurs sont confrontés au même paradoxe. Lassée de chercher la perle rare depuis cinq mois, Greiner Vacuette France (biotechnologies) a décidé de recourir à un cabinet de recrutement. Chez Norisko, comme chez Inovans (SSII), on a choisi de se structurer en embauchant un spécialiste du recrutement. Des gestes trop marginaux pour faire bouger l'emploi dans la fonction "administration". En 2004, la baisse du recrutement des cadres administratifs est estimée à 25 %.