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74 % des salariés de la cellule ont une solution

SANS | publié le : 13.04.2004 |

Le 7 avril dernier, après un an d'existence, les antennes emploi chargées du reclassement des ex-Air Lib ont fermé leurs portes sur un bilan jugé satisfaisant.

Le 19 février 2003, Gilles de Robien, alors ministre des Transports, affichait un optimisme certain quant au reclassement des 3 099 salariés d'Air Lib*, sans emploi après la mise en liquidation de leur compagnie aérienne, par le tribunal de commerce de Créteil, le 17 février. La suite des événements lui a-t-elle donné raison ? Oui, à en croire le ministère des Transports, qui a chargé BPI d'accompagner ces reclassements. Ainsi, 74 % des salariés sur les 2 571 ayant adhéré à l'antenne emploi en sont, aujourd'hui, sortis avec une solution (CDI, CDD de plus de six mois ou formation longue, pour l'essentiel). Ils devraient être 85 % dans six mois, un sursis accordé à ceux et celles souhaitant encore bénéficié des services de BPI, après la fermeture, le 7 avril dernier, des antennes emploi, ouvertes un an plus tôt.

Ce résultat ne reflète pas l'entière réalité, car « il englobe ceux qui ont, entretemps, perdu à nouveau leur travail. Je pense, en particulier, aux anciens d'Air Lib reclassés chez Aéris, à son tour mise en liquidation judiciaire cet hiver », souligne Gilles Nicoli, de la CFDT Transports.

Entreprises publiques

D'autres ont été plus chanceux en décrochant des contrats de travail dans des entreprises publiques. Parmi elles, Air France, qui est en passe d'honorer ses engagements. La compagnie nationale avait, en effet, promis d'ouvrir 1 000 postes sur trois ans. Il y avait, en juin dernier, selon les derniers chiffres disponibles auprès d'Air France, 474 contrats signés et 288 autres en passe de l'être. « On y arrive doucement, admet Gilles Nicoli, qui souhaiterait que la barre des 1 000 soit dépassée. Il subsiste encore des professionnels de qualité sans solution, alors pourquoi s'en priver ? » Même s'il tient à préciser que tous ceux qui sont, aujourd'hui, chez Air France, le sont en tant que débutants. « Sur les 186 anciens cadres d'Air Lib actuellement chez Air France, seuls 20 ont conservé ce statut. Il serait donc plus correct de parler de recrutement plutôt que de reclassement, car, à quelques exceptions près, tous ont perdu leur ancienneté et redémarrent leur carrière à zéro. » Autre piste exploitée par les ex-Air Lib : Aéroports de Paris, qui a embauché, depuis un an, 17 CDD à des postes d'agent d'enregistrement et 39 CDI à des postes administratifs ou commerciaux.

Reste la SNCF, la RATP et EDF, sollicitées, elles aussi, par les pouvoirs publics. Mais là, la récolte n'a guère été fructueuse. La SNCF a, ainsi, intégré trois salariés, dont un handicapé, en CDI. S'ajoute un dossier en cours de recrutement. Pour la SNCF, ce bilan s'explique par le manque de motivation des Air Lib, désireux de rester dans l'aérien. « Faux, rétorque Gilles Nicoli. Une vingtaine étaient intéressés, en particulier du côté des personnels au sol. Mais leur candidature n'a pas été retenue. » Quant à la RATP, les services recrutement notent de nombreux désistements après la sélection et même une fois les recrutements effectués. Au total, la Régie a reçu une dizaine de candidatures d'opérateurs, quatre recrutements ont été conclus, quatre autres sont en cours de traitement. Côté cadres, une quinzaine d'ex-Air Lib se sont fait connaître. Ils devraient être contactés au fur et à mesure de l'ouverture de postes.

* 3 099 CDI, dont 375 pilotes, 883 navigants commerciaux et 1 841 personnels au sol.

REPERES

Bilan

Sur 2 571 salariés inscrits à l'antenne emploi : - 1 037 sont en CDI - 449 sont en CCD de plus de six mois - 35 sont créateurs d'entreprise - 198 sont en formation longue

Le reste des inscrits ont un projet personnel ou sont encore en recherche d'emploi.

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