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221 000 «recalculés» ont retrouvé leurs droits

SANS | publié le : 15.06.2004 |

Les 400 000 demandeurs d'emploi concernés par la baisse de 30 à 23 mois de leur durée d'indemnisation devraient retrouver progressivement leurs droits.

Il faudra attendre encore de nombreux mois pour que les «recalculés» récupèrent leur indemnisation. Actuellement, sur les 400 000 personnes privées prématurément de leurs droits, seules 221 000 ont perçu rétroactivement leurs allocations, la semaine dernière. Ce sont les demandeurs d'emploi qui ont continué à «pointer» et qui n'ont pas travaillé pendant la période de janvier à avril.

Les chômeurs ayant perçu le RMI depuis la fin de leurs droits ont également touché leur indemnisation. A charge, pour les caisses d'allocations familiales, de se faire rembourser les sommes perçues au titre du RMI. Pour les autres, les choses se compliquent. Les quelque 70 000 personnes qui ont «pointé» et qui ont connu des périodes de travail doivent présenter des justificatifs pour le calcul de l'allocation chômage différentielle qui leur est due. Aux chômeurs ayant abandonné l'actualisation de leur situation mensuelle, l'Unedic a écrit la semaine dernière, et se tient « à leur disposition » pour les rétablir dans leurs droits. Enfin, les 60 000 chômeurs ayant perçu une allocation de solidarité doivent attendre l'aboutissement d'une procédure législative qui fixera à l'Unedic les conditions de remboursement des montants versés au titre de l'ASS (Allocation spécifique de solidarité) et dus à l'Etat.

Réintégration coûteuse

Au total, la réintégration des «recalculés» va coûter 1,2 milliard d'euros en 2004, puis 800 millions en 2005. Concernant les procès en cours engagés par les chômeurs contre l'Unedic, Jean-Pierre Revoil, directeur général du régime d'assurance chômage, a indiqué en avoir perdu quatre, mais gagné deux. Le régime continuera à faire appel, lorsque, par exemple, les tribunaux accordent des dommages et intérêts à des personnes dont l'indemnisation n'avait pas été arrêtée.

L'emploi, toujours à la peine

La reprise pointe-t-elle le bout de son nez ? A cette question délicate, l'Unedic fait une réponse de Normand. Certes, quelques signes sont prometteurs. L'intérim reprend des couleurs. Il occupait 616 700 personnes fin avril, soit une hausse de 0,9 % par rapport à mars. Le secteur de la recherche et développement a également remonté la pente au premier trimestre 2004, preuve que les entreprises cogitent sur de nouveaux process. Enfin, la croissance du PIB - qui pourrait atteindre 2 % cette année - laisse supposer une reprise pour le deuxième semestre. En revanche, ce qui coince, c'est l'emploi industriel, -0,7 % au 1er trimestre 2004 ; 92 600 postes ont été perdus en un an. Or, pour l'Unedic, une véritable reprise de l'emploi salarié ne sera possible que si la chute dans l'industrie est stoppée. Mais, pour l'heure, rien de tel n'est encore envisagé.