Elisabeth Vaillant regagnera bientôt la délégation à la communication de Gaz de France. Mais la Fédération française d'athlétisme (FFA) n'est pas près de l'oublier. En quatre ans, elle a réussi, grâce à son professionnalisme, à faire de la FFA un modèle en matière de suivi professionnel. Et à changer en profondeur l'état d'esprit des dirigeants, des athlètes, mais aussi de leur entourage.

« Au départ, les sportifs venaient me voir lorsqu'ils étaient en difficulté. Aujourd'hui, ils viennent dans le cadre d'un projet global. Les gens ont compris que l'insertion professionnelle ne nuisait pas à la performance sportive. »

Grâce à des partenariats avec des cabinets RH, la cellule de suivi professionnel propose une large palette d'outils : bilan d'orientation, bilan de compétences, "stages-découvertes métiers", parcours de professionnalisation financé, en grande partie, par la Fédération. Enfin, "grande nouveauté" : l'évaluation du sportif par son directeur technique national (DTN). Objectif : vérifier la bonne intégration de l'athlète au sein de son entreprise et désamorcer d'éventuelles situations de crise.

Les chiffres sont encourageants : en février dernier, seuls sept athlètes, en contrat d'image avec un équipementier, ne se préoccupaient pas de leur avenir professionnel ; 84 % des athlètes de haut niveau conciliaient pratique sportive de haut niveau, études et/ou emploi. Entre 2001 et 2004, la proportion de sportifs de l'élite sans aucune qualification a chuté de 14 % à 6 %.