«Seniors», pour «Stratégie d'expérimentation de nouvelles formes d'intégration et d'orientation professionnelle en région pour les seniors». Cette opération, menée depuis deux ans, et jusqu'à la mi-2005, a pour objectif de mettre en place des dispositifs de gestion des ressources humaines favorisant le maintien en activité des salariés de plus de 50 ans. Elle est conduite, en partenariat régional, avec l'ANPE, la DDTEFP76, l'Opcareg Haute-Normandie, le réseau des chambres de commerce, celui des Greta, le conseil régional... Et, en partenariat européen, avec l'Allemagne, la Finlande, l'Italie et le Portugal. Son budget global est de 1 220 000 euros (dont 50 % de cofinancement FSE) et s'inscrit dans le cadre du projet européen PIC Equal «Seniors» (2002-2005).

Une des actions de «Seniors» vise à organiser le transfert des savoir-faire des salariés de plus de 50 ans, proches du départ en retraite et détenteurs de savoirs spécifiques. Ils sont alors formés, afin de pouvoir transférer au mieux leurs compétences à leurs successeurs. Quinze salariés de huit entreprises sont, aujourd'hui, engagés dans ce processus. Une autre action consiste en l'enrichissement de poste du salarié «âgé». Sur ce point, une seule entreprise (un centre d'expertise comptable) s'est, pour l'instant, lancée dans l'aventure. Son assistante de direction a suivi une formation à la communication effectué par un consultant individuel, dont le coût a été totalement pris en charge par les partenaires du programme.

Enfin, «Seniors» souhaite favoriser l'embauche de demandeurs d'emploi de plus de 45 ans dans les entreprises régionales. Suite à un mailing et à un phoning vers les 1 500 entreprises de 50 à 500 salariés de la région, 35 d'entre elles ont déclaré, cet été, avoir un besoin et se disent prêtes à recevoir des compétences de seniors : 65 postes seraient, ainsi, disponibles. La coopérative des lamanages (amarrage et largage des bateaux) des ports de Rouen et de Dieppe est la première à avoir recruté un senior dans le cadre de cette opération. Des recrutements d'ingénieurs d'étude chargés d'affaires sont également en passe d'être finalisés.

Suite à un mailing, réalisé le 20 septembre dernier, auprès de 450 entreprises comptant de 10 à 50 salariés, et adhérentes de l'Opcareg, une dizaine de postes ont également été proposés. Ils sont, actuellement, en cours de traitement.

« Ces chiffres peuvent paraître un peu décevants, convient Céline Viguié, chargée du projet à l'Opcareg Haute-Normandie. Mais c'est un travail de sensibilisation de longue haleine. A terme, ce sera payant, car les entreprises vont, de plus en plus, prendre conscience du problème. »