Arc International, premier employeur privé du Nord-Pas-de-Calais, a annoncé, au cours d'un comité d'entreprise, qu'il envisageait la suppression, entre 2006 et 2008, de 2 659 emplois. Cette décision fait suite à une année 2003 noire, où la firme familiale d'Arques (62) a enregistré un recul de 15 % de son activité et les premières pertes de son histoire.

Dans le cadre d'un plan de rééquilibrage des moyens de production, Arc prévoit de renforcer des sites en Chine et aux Emirats arabes unis. A partir de 2005, une partie des fours nordistes de l'entreprise sera donc progressivement fermée et un effort de 26 % de productivité sera réclamé à l'effectif restant pour les quatre prochaines années.

Pour autant, le leader mondial des arts de la table ( 17 000 salariés, dont 10 700 en France) prévoit de ne procéder à aucun licenciement sec. La direction estime que, parmi l'effectif concerné, environ 1 700 salariés bénéficieront de mesures d'âge et 1 000 autres se verront proposer un reclassement interne.

Souhaitant attribuer aux partenaires sociaux un rôle majeur dans les négociations en matière d'accompagnement, la direction vient de donner le coup d'envoi d'un marathon de sept semaines de réunions préparatoires avec les syndicats. S'ils reconnaissent qu'« étaler les départs dans le temps est une façon d'atténuer l'impact social de la restructuration », ces derniers estiment, cependant, que la stratégie de l'entreprise est bâtie sur des hypothèses que la conjoncture et le contexte concurrentiel pourraient compromettre.