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7 cadres sur 10 ont perdu du pouvoir d'achat

L'actualité | publié le : 02.11.2004 | Guillaume Le Nagard

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7 cadres sur 10 ont perdu du pouvoir d'achat

Crédit photo Guillaume Le Nagard

L'enquête annuelle sur les rémunérations, livrée par la CFE-CGC, est formelle : 71 % des cadres ont vu leur pouvoir d'achat diminuer depuis un an. L'absence d'augmentations, ou leur faiblesse, en 2003, n'a pas permis de compenser l'inflation.

Sept cadres sur dix ont perdu du pouvoir d'achat depuis un an, selon l'enquête annuelle de la CFE-CGC sur les salaires de l'encadrement. En effet, la moitié seulement des cadres ont été augmentés sur cette période (contre 63 % en 2002) ; et même dans ce cas, 42 % des progressions salariales n'ont pas dépassé 2 % : insuffisant pour résister à l'augmentation du coût de la vie, avec une inflation mesurée à 2,1 % l'année dernière. Pour plus d'un tiers des cadres, la rémunération est restée stable, et pour 14 % (contre 11 % en 2002), elle a même diminué.

Au total, 71 % des cadres de l'échantillon, si l'on considère leur pouvoir d'achat, sont moins riches aujourd'hui qu'il y a un an. Et comme à chaque fois que les budgets d'augmentations se resserrent, ce sont les femmes qui ont le plus subi cette conjoncture : seulement 43,5 % d'entre elles ont été augmentées (contre 51 % pour les hommes), 16 % ont perdu une partie de leur rémunération, et 40,5 % (contre 34 % pour les hommes) l'ont conservée au niveau de l'année précédente.

Pour faire progresser son salaire en 2003, il ne fallait guère compter sur les augmentations collectives (25,5 % des progressions de salaire étaient dues à une augmentation collective seule), mais plutôt négocier individuellement (55 % en augmentation individuelle seule, et 19,5 % en cumul des deux types d'augmentation). Alors que les augmentations individuelles seules n'avaient encore représenté que 40 % en 2002, la tendance à l'individualisation et à une attribution des augmentations en fonction du mérite se poursuit, renforcée en 2003 par la faiblesse des enveloppes salariales.

Revenus complexes

L'enquête de la CFE-CGC constate pourtant qu'un peu plus de la moitié des cadres interrogés se disent « très satisfaits » ou « plutôt satisfaits ». En guise d'explication, les auteurs rappellent que les rémunérations se sont complexifiées, avec, notamment des éléments non monétaires ou différés, comme les avantages en nature, l'intéressement, la protection sociale, l'épargne salariale abondée... A tel point qu'il est devenu malaisé pour les salariés de comparer leur rétribution.

Auteur

  • Guillaume Le Nagard