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L'actualité

Dublin plaide pour le «gagnant-gagnant»

L'actualité | publié le : 09.11.2004 | Martine Rossard

La Fondation de Dublin, qui a réuni, les 3 et 4 novembre, son Forum dans la capitale irlandaise, plaide pour une stratégie «gagnant-gagnant » entre aspirations individuelles et besoins des entreprises pour parvenir à équilibrer vie privée et vie professionnelle.

Comment concilier vie professionnelle et vie personnelle ? Quelque 150 responsables politiques, chercheurs, représentants de fédérations patronales et syndicales ont tenté de répondre à cette question, les 3 et 4 novembre derniers à Dublin, lors du Forum 2004 de la Fondation de Dublin pour l'amélioration des conditions de vie et de travail.

L'accent a été mis, notamment, sur l'intérêt de répondre aux aspirations individuelles, mais aussi sur la nécessité d'anticiper les besoins futurs de la main-d'oeuvre européenne. Le Premier ministre irlandais, Bertie Ahern, a, ainsi, souligné que l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle était essentiel pour doper le taux d'emploi des femmes et des seniors.

Croissance, emploi et cohésion sociale

Les objectifs du Conseil européen de Lisbonne de mars 2000 ont été rappelés : croissance, emploi, cohésion sociale. Avec la volonté d'atteindre, en 2010, un taux d'emploi féminin de 60 % et un taux d'emploi des 55/64 ans de 50 %. Pour Willy Bushak, directeur de la Fondation de Dublin, ces objectifs impliquent, notamment, une transformation des organisations du travail. Au bénéfice de tous. « Des salariés bien dans leur emploi se révèlent moins stressés, plus présents et plus productifs », ont insisté les participants. Une stratégie «gagnant-gagnant» à laquelle souscrit le Centre des jeunes dirigeants (CJD), représenté, à Dublin, par Stéphanie Le Dévéhat, chargée des questions internationales.

Combiner flexibilité et sécurité

Le terme de «flexibilité» a, en outre, traversé tous les débats du forum. La flexibilité revendiquée pour des temps de travail compatibles avec les responsabilités familiales, les activités associatives et autres temps sociaux. Mais aussi la flexibilité fondée sur des temps partiels et des contrats à durée déterminée que les entreprises, en quête de compétitivité, privilégient.

« La flexibilité des contrats atypiques doit être combinée avec la sécurité », a toutefois prévenu Bernhard Jansen, directeur à la DG emploi et affaires sociales de la Commission européenne. D'où le terme de « flexécurité » qu'il a avancé. Il s'agit de garantir aux titulaires de contrats précaires protection sociale et employabilité, notamment par la formation tout au long de la vie.

Une étude de la Fondation de Dublin, conduite en 2002, rappelle ainsi que, s'il constitue parfois une solution pour les mères de famille, le temps partiel se traduit par une baisse des revenus, de la couverture sociale, des opportunités d'emploi et des perspectives d'évolution de carrière.

Auteur

  • Martine Rossard