Accord salaires contre emplois chez Volkswagen

La direction et les représentants du personnel du numéro un de l'automobile en Europe, Volkswagen, sont parvenus, le 2 novembre, à un compromis sur un plan de réduction des coûts, prévoyant un gel des salaires en échange de garanties d'emplois.

Le gel des salaires, qui affecte 103 000 des 176 000 salariés du groupe en Allemagne, durera vingt-huit mois et ne sera compensé que par le versement d'une prime de 1 000 euros, en mars prochain. En contrepartie, le constructeur accorde une garantie d'emplois jusqu'à la fin 2011.

Le compromis a été obtenu après un mois et demi de tractations, accompagnées de débrayages, et à l'issue d'une dernière séance marathon de négociations. Volkswagen va pouvoir économiser rapidement un milliard d'euros, dans le cadre de son programme visant à réduire la masse salariale de 30 % d'ici à 2011, soit 2 milliards d'euros en volume. La direction, qui avait menacé de supprimer 30 000 emplois faute d'accord, a reculé sur les garanties d'emplois à long terme et sur la mise en concurrence de ses différents sites allemands, en termes de coûts, lors des lancements de nouveaux modèles.

Le dialogue social mal en point

Depuis que le gouvernement néerlandais s'est engagé dans la voie des réformes, en particulier en matière de préretraites, d'assurance invalidité et d'assurance chômage, les relations avec les organisations syndicales sont au plus mal. Grèves, manifestations... Le 26 octobre dernier, une tentative de négociation s'est même soldée par un échec, les syndicats préférant partir en claquant la porte, déplorant le manque d'ouverture du gouvernement.

Il semble, cependant, que les discussions pourraient reprendre. Certaines réunions informelles entre membres du gouvernement, syndicats et patrons auraient, en effet, permis de dégager quelques voies de négociations, selon une source syndicale.