Bien qu'attachés à leur pays et à leur région, les dirigeants des PME pointent du doigt le contexte social et ressources humaines français comme le principal frein à l'attractivité du pays. C'est ce qui ressort de l'enquête France ou étranger : choix ou contraintes pour les PME françaises ?, réalisée par le cabinet KPMG pour le Medef, et présentée le 18 novembre dernier.

Particulièrement dénoncés : le droit du travail, sa lourdeur, sa complexité et ses contraintes, pour 90 % des dirigeants ; le manque de compétitivité du règlement des embauches et des licenciements, pour 92 % ; et le manque de compétitivité de la flexibilité et du temps de travail, pour 83 %. En clair : il s'agit là d'autant de champs de réforme réclamés par les employeurs de PME, « même si, dans un même temps, ces derniers font montre d'une certaine lassitude et de fatalisme qui les conduit à ne plus attendre d'améliorations en la matière », précise Martial Thévenot, associé de KPMG.

Un sujet est toutefois épargné. En effet, les entrepreneurs jugent bonne la compétitivité des emplois hautement qualifiés (encadrement et recherche & développement) disponibles en France, à l'inverse des emplois de production. Juste derrière le domaine social, la fiscalité est évoquée pour son impact négatif sur la compétitivité avec, en tête des impôts critiqués, la taxe professionnelle.